AUX MAÎTRES DES DIEUX !...
Dans le ciel filandreux des temps et des fumées modernes, la chaîne et la trame de l'azur se délitent. La lune est périgée, inonde la Terre de lumière ; nul n'en serait privé ! Seul lot de consolation. De quoi demain sera-t-il fait ?
Un bon Réveillon aux Protagonistes et Artisans de la Nouvelle Europe.
Ce soir, je n'écouterai pas vos balivernes, auprès de Charlot, je resterai
...
UN CHANT EST MORT
DES BRUITS DANS MA TÊTE
2018
SANS VOEUX NI AUCUN SOUHAIT
J'AI MAL AUX MONDES
D'HIER ET DE DEMAIN
QUAND AUJOURD'HUI GRONDE
PARTOUT
CE CHANT DE RÉVOLTE
CONTRE LES SUPRÊMES-ASSIS
CHANTRES DES HYPOCRISIES
Chanteur-poète
Nomade-Pèlerin
posons-nous un moment
sur le rebord du monde au bord du gouffre des siècles
Gravissons graves la montagne
aux souvenirs
Après tout rien n'est plus aisé
désormais
que de traverser l'âge des pierres
d'embrasser sans fin
les horizons de la Terre-Mère
depuis notre vaisseau philosophal
livré aux océans sidéraux
au Cosmos
Regardons
tel l'astronaute
qui flotte dans l'espace
et assiste comme au centre des infinis
aux ébats frénétiques
de l'humanité
voguant éminemment seule
livrée à elle - même à ses rois à ses tyrans à toujours
inféodée depuis la grand messe
embrasée de Genèse
et de tous les chaos
mystérieusement orchestrés
Hélons les humanités qui détruisent et tuent
pas à pas
dont les forces inégales prétendent créer au tréfonds de l'inachèvement
sous l'égide impitoyable des vérités fantasmées
leurs volants de libertés immuables dominantes et meurtrières
Avant que l'entité terrestre ne soit plus de la souvenance des-astres
alors que l'hôte diabolique vient à épuiser
déserts et océans
faisons nôtre la certitude
que Mère-Nature
aura sans faillir parfait
et comblé les multitudes vivantes
jaillissant telle l'harmonie
de la source des forêts
du fruit tombé de l'arbre
aujourd'hui infecté puis tragiquement dévoyé
Ainsi de l'immémorial
mûrissement des choses
des nobles métamorphoses des aèdes allant
honorer tout principe de vie
déclamer l'éternel recommencement
comme le cycle perpétuel des ciels
et de la Terre parvenus
aux joyaux aux transparences précieuses
de la goutte d'eau
du grain de sable
dont l' écrin voyage
chaque matin
que mystes et magiciens
révèlent au coeur de la hideur des faubourgs
Rien
ici-bas
n'aurait eu à souffrir
à manquer de l'essentiel
de la manne céleste
comme s'il y eût révélation
un dessein
intelligent propice
à l'être et aux temps
à venir
Un trésor que l'étant
sacre pour l'éternité
en son antre unique
d'ondes et de lumières
chatoyantes
Quelle sorte de pensers
quel poème dès lors
en eût évoqué l'indicible interprétation
les possibles
sinon la créature consciente
aux multiples génies
Mais de l'engeance éphémère
soucieuse de parvenir à de courtes fins
emportée par les funestes menées
de la domination
et de l'ombre
sur le vivant des vanités existentielles
dressée à l'encontre de l'incréé
Qu'en est-il vraiment
Ah Pourtant
il y eut de beaux et fols élans
tant d'espérances
D'entre la transcendance polymorphe
l'univers des croyances
et des lointaines migrations
élevées au Ciel des dieux
du Dieu des alliances passées
et futures résolument jaloux
Jamais l'homme n'aura été plus seul
qu'en ces jours de géhennes
par trop humaines
livré en vain à de sinistres exactions
s'octroyant le droit de déchaîner la mort violente
dès le berceau
frappant et meurtrissant l'enfance
et ses sublimes chants d'innocence écorchés vifs
Les rois les empereurs passent
les nations les civilisations périclitent
perpétuent et perpètrent de concert leurs fléaux
au diapason des étoiles
dont la lumière morte
tombe en poussière sur le sol
telle l'hécatombe
des guerres aux cent noms
Cuisants aveux de défaites
des pouvoirs institués
et de la pensée
Quel silence
quels lointains échos
hantent la solitude
s'entent aux messages
à la prière vaine
dont les blessures jamais refermées
instillent le chancre
souille le respect de la diversité bafouée
L'infiniment grand abdique et renonce
L'infiniment petit abjure
fort de son état de ciron croissant
par myriades de myriades
Epidémies et pandémies
se répandent
sur la Terre des Hommes
rendue à l'âge de pierre
Seul déraisonnablement seul
livré aux vertiges
de l'espace
En cette traversée qu'il fait sienne
comme si le prochain n'existait plus
ou méritait le sort de l'iniquité
des déshérités mal nés sur les terres arides
sans le repère ni la voix pacifique
des citadelles
dont les sentinelles jadis auront été vaincues
Alors quelles voies cardinales
suivre
à travers la nuit des siècles
qui vont faisant et défaisant
l'histoire serve
le plus beau conte
qu'il aurait été donné au petit Prince de vivre
entre deux dates deux univers déposé
et mu par des paroles d'éternité
Déréliction oui certainement
sans autre gages que l'intransigeance
et les certitudes des plus forts
grimant le dessin de l'enfant
abandonné à lui-même
dans le fracas des bombes
tombant par milliers
pris dans la folie des armes
des manteaux de paroles décérébrées
Et dans ce monde trop petit
que les grands asservissent
trône le reflet pervers des vanités
devers prophéties et textes sacrés
Il est une comme une alliance brisée
un grand chagrin qui parmi nous veille
fausse la lumière du jour ensanglante l'émoi
perturbe le sommeil de la pénombre
Un cri déchire le silence le cri de la souffrance
des solitudes achevées un cri ubique
qui de l'animal torturé dévoré
au petit d'homme ne laisse plus de fendre
le choeur de la Nuit Obscure
On y devine le vol fantomal
des âmes revenues des fosses communes
l'envol des colombes assassinées
La terre brûle
La terre craquelée
signe les prémices de l'enfer
Les communautés sans eau migrent
persécutées affamées génocidées
Le destin des migrants des réfugiés
peuple le berceau des mers endeuillées
Le sans abri meurt de froid
chassé des belles avenues
Nos compagnons d'aventure nos amis
les animaux connaissent les massacres
l'exploitation ignoble et cruelle
les tragédies de l'abandon
Il monte de tous les horizons bas
les hurlements de la douleur
Les abattoirs n'ont plus de limites
Humains animaliers ou charniers
qu'importe Des douze coups de minuit
jailliront liesses et ivresses laïques
des hommes - dieux des piètres penseurs
des maîtres illuminés de raison bien pensante
à la panse repue
Les océans lancent des lames de colères
contre les murs les digues de l'impudence
Le déluge revient convoque ses hérauts
de boues et de baves immondes
Les peuples se heurtent aux tyrans
dans l'opacité des complots jamais déjoués
mus par de nouveaux rois argentés
bardés d'or noir de ceintures d'atomes
explosifs puissamment armés
Les guerres essaiment dissimulent
assassinent civils et innocents
qui veulent vivre aimer
comme toutes les autres vies
respectueuses de la Vie
Le rêve s'en est allé Quand point l'illusoire
Il faut désormais fuir
précipités vers l'avent
chaque année que la terre et le soleil
ouvragent dans la complétude originelle
Parjure échec du discernement
victoire temporelle intransigeance et jugement de valeur
Tout ce qui engendre
bénéfices et plaisirs périssables
vaut gages de certitudes irréfragables
Les maîtres sans âme ni compassion
valent valets séides affidés inconditionnels
de l'odieux troc brisant à coups de masses
et de merlin le chant des consciences
victimes de supercheries et de mirages
J'ai mal à tous ces Mondes
en détresse qui se débattent
à l'orée du lucre du stupre des illusions
du crime et de la soumission organisés
Je ne peux plus vivre ni exister
sur les rives et les franges
innommables de la fange
patentée
La pantalonnade des voeux néantise
ne saurait émaner
que des vires de la justice
et de l'égalité sources de sérénité
et de paix pour tous les Mondes
J'aurai tant voulu suivre un Guide
en esprit au-delà des frontières du vide
dont la lumière luit pour tous
Et de ne jamais redouter
les donneurs de morts infâmes
s'accomodant d'une grille
d'un sordide soupirail
d'où l'on regarde sans empathie déchoir les mondes
aux profits de l'hydre
et de la bête immonde
de tous les appareils d'état voraces
décidant de la vie de la mort de la pauvreté
Qui hypothèque çà et là à l'envi le cours de l'existence
afin de diriger un seul monde ?
Qui forge la statuaire l'arcature de la pensée unique des cons-quérants ?
En ce jour sacre de toutes les clartés cosmiques
dénonçons le deuil la forfaiture le crime contre l'humanité
je dis et invoque
FUNESTE DÉRÉLICTION
ASSEZ DE MENSONGES
INSURRECTION
GALBI
Pour la VIE
§
____________________________________________________