CARMEN - CARMEN - HAUT !...
KEVIN & " CARMEN ", la Tempête, le majestueux PONANT
De beaux souvenirs pour un Ami
!
« ... Dans l'air, nous suivons des yeux
la fumée
qui vers les cieux
monte, monte parfumée [...] »
CARMEN
UN BRIN DE JOURNAL DANS LE VENT
Coup de vent à fort coup de vent d' Ouest, localement Tempête dans les rafales, à la côte, vers le Grand SW de l'Île de Corse.
Les Sémaphores ont caracolé au-delà des 60 Noeuds. " Carmen ", fougueuse, aurait-elle dit son dernier mot balayant à la faveur d'un vaste Talweg, le Nord-Ouest du Bassin Méditerranéen ?
Mais bien des Observations, justement, s'imposent, notamment pour ce qui concerne le système nuageux associé à ce fort courant d'Ouest à Ouest-Nord-Ouest, ( Large ). En effet, nous notons vers les horizons marins cet azur laiteux quand les sommets de l'Île semblent accrocher les nuages. Ah, empirisme, signes du ciel, quand vous nous tenez ! A si juste titre...
Signes tangibles augurant tant de choses essentielles ; à partir de là, le marin, humble, écoute le ciel et choisit l'option opportune.
Sur la mer, les éclaircies et les fortes rafales vont l'amble ; mais nous eûmes et connûmes, bien davantage, pour les valeurs de vents et surtout le régime des vagues à la côte, dès lors que celles-ci opèrent une forte diffraction.
En 2013, relevons et rappelons ces données
55 Noeuds de vent moyen, Rafales à 65 Noeuds, des vagues de plus de 4 / 5 Mètres, vers les zones Rivages, telles étaient, il y a quelques années, le régime des violentes tempêtes locales et régionales.
CE JOUR
- 84 Noeuds au Cap Corse et Sagru, on avance 188 Km / h, donc bien plus, soit près des 100 Noeuds dans la nuit !
- 66 Noeuds au Pertusatu,
Depuis 11 heures, les relevés observables sur Site, nous donnent la mesure de ce splendide PONANT insulaire, bien calé à l'Ouest, fluant comme dans un rail gigantesque et s'engouffrant dans les Bouches de Bunifazziu avec une mer très forte, - Zone Côte -
De fortes rafales de vent auront très certainement couché les convois de vagues, déjà bien assez hautes dans le Grand Sud, et, à n'en point douter, beaucoup plus grosses en remontant vers le Valincu, et, plus au Nord, Capu di Fenu - Aiacciu -
UN BRIN DE PROSE MARINE POUR LES AMOUREUX DE LA MER EN CHEVEUX
Que de Ciels ouatinés, que d'éclaircies, de prairies marines irisées sitôt le rivage distancé, en gagnant le large ! Des collines d'eau se lancent à l'assaut des tombants pétrés de notre Île ; une Île qui se retrouve, auréolée, qu'une blanche aura coiffe dans l'unisonance et l'harmonique d'enivrantes franges d'écume pétillantes.
Des hauteurs, des sommets, elle eût suffit à révéler les parfaits contours d'un tout autre dessein cosmique : la beauté et la prodigalité des éléments naturels.
Jadis, nous aurions invoqué, évoqué les dieux, avec plus de justesse et de propos, fascinés, hallucinés, comme si la mer eût été habitée dans ses profondeurs.
Ainsi la pensée vague dans un tohu-bohu indescriptible, le fracas des lames virides. Des nuages semblent s'élever de la mer en mouvement, regagner le ciel.
Un épais manteau d'embruns voyage à ses côtés, l'emporte vers l'Eau-Delà feutré des bruits de la folie.
D'aucuns ne sauraient un instant saisir le fil d'ariane ou appréhender l'essence même de quelques interrogations, de ce dialogue fructueux avec le vent, le Ponant, encore si pur, impitoyable et beau à la fois !
Ce n'est là qu'un fort coup de vent, que visitent de temps à autres des tempêtes hivernales telles " Ana - Bruno - Carmen ", ces tempêtes que l'on nomme désormais, pour se souvenir, peut-être, d'avoir partagé quelque chose tout en s'ignorant à deux pas l'un de l'autre, un instant d'éternité !
Mais l'opéra n'en serait qu'à ses prémices, bien plus vertical et rude, au coeur de ses solitudes cachées.
§
Un Jour, une Année, un Siècle, un Millénaire en Enfer ou au Paradis
KEVIN / BASTON