L ' HORLOGE DE LA NUIT !...
Toile / Daniel SIGUIER - " Le bout de la route "
!
" Je vis en ce moment l'abrutissement des gens qui courent après le monde ou plus modestement après leur quotidien. Et je comprends qu'on ne peut faire autrement que de s'oublier, oublier son âme dans le tombeau du corps.
Il y a là une injustice apparente inexplicable et qui fait trembler car il est impossible de réveiller quiconque qui s'est endormi dans les fatigues et les soucis du monde.
Dieu attend que l'absurde nous réveille car il ne peut intervenir contre notre volonté, ayant choisi de nous donner le libre choix entre la vie libre et l'esclavage de la mort . "
Louis CATTIAUX
A cette aile bleue
que j'éploie encore
en survolant bien des mondes vils
A la solitude qui absente
Contre l'indifférence
meurtrissant
ici-bas le lien
de coeur
Je dois tant pour avoir
humblement animé un océan de mots
L'empire des mers
l'ivresse de l'amer
dans la nuit profonde
du coup de temps
ne griment point
l'aube ni le couchant
mais rassérènent
comme le fin croissant de Lune
Et l'espoir à nouveau
point
A l'unisson du silence
dont la voie révèle Tout
en recouvrant la vie
Qu'ils me soient vérités de l'aile
qui palpite
lorsqu'elle distance blessée
les affres de toutes les réclusions
cent appels
J'ai souqué écoutes et amarres
au-delà des vents
réfugié
jusqu'à la déchirure la migration des cris
ne laissant plus à la dérive des maux
qu'un esquif brisé
le sillage de la désespérance
de l'abnégation
afin que je m'oublie
Que je m'ente aux années-lumières
comme l'éternité
naît de la fulgurance d'une rencontre
de l'instant
Plain-choeur
pour un rendez-vous
à jamais manqué
En revient-on Serein
un peu plus sage
sans autres cages
que les léthéennes souffrances
de lénitives confessions
arrachées à fond de cale de la traite
Ainsi d'un viatique sans nom
d'un multiple deuil sur le vivant
migrant en mer de l'intranquillité
un peu plus près de la délivrance
§
- Le FOU AU MONDE -
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