Toile / Ingrid LEDDET _ - La Maison du Phare -
Le bout d'un môle au pied du phare, Orly le dimanche ou Quai des Brumes, une gare l'hiver sous l'épais brouillard vers le plateau de Langres, la fenêtre arrière embuée d'une voiture qui s'éloigne...! l'absence décline un à un les pans d'une histoire sans fin
ABSENCE
Tu transcendes les sphères idéales
et me ramene aux horizons platoniques de la beauté
Ton domaine demeure
sans limites
chaque jour encore plus vaste
sombre présent
Silences habités
que je recherche sur la mer-azur
à travers tant d'océans
quand aux vents des mots intarissables
je vogue à la dérive
n'ayant pour alcools
que nos adrénalines
Comme tu naquis un jour
aux accords des musiques mortes
des saisons et des lunaisons
au-delà de l'innocence
ombre à mon être qui s'ente
jamais moins absente
toujours plus caressante
La nuit exhale l'essence
dont je suis consumé
et mes sens à ton image exaltés
esquissent les traits d'un rivage
de lointains regards partagés
que le manque parfait
De tes éclaircies sourd
le plain-chant
un choeur à mon coeur si pur
qu'un brin de sagesse anime
ne laissant plus de t'invoquer
en mon nom depuis longtemps défait
Qui te nomme
sitôt naufrage
L'oubli faillit puis convoque
les souvenirs des écueils parsémés
Il me faut tenir le cap tangué
d'un fort coup de temps
ce quart qui roule
et que l'absence sans appel nulle part destine
§
MARIN - ALPHA LYRAE -
_____________________________________________________________________________