JAMAIS SEUL ! ...
Qui sait si le marin retrouve son compagnon des grandes solitudes, le Puffin Cendré ...?
Qui sait si le Puffin Cendré le reconnaît et se montre ainsi toutes les fois que la mer et l'azur les rejoignent ?
L'homme ne navigue jamais seul, même à bord de la tempête, de l'hiver, survolant ensemble la nuit profonde.
Un oiseau toujours l'accompagne, prend son envol ou croise sa route, où qu'il aille, au terme du jour ou le matin, baignés d'aubes uniques.
Sternes naines, essaim d'avocettes élégantes en migration, cormorans aux creux des vagues embusqués, ballet des Puffins Cendrés, Martinets au vol ras et fou, les oiseaux marins et l'esquif vélivole sont de la partition azurée des jours que les vents et les vagues rythment indéfiniment.
En voguant, le navigateur ne les voit pas toujours, lorsqu'ils rasent les flots et se confondent aux blanches gerbes du sillage ou alors tournoyant au-dessus du mât, comme s'il en eût été d'un salut, de la délivrance des âmes ...
La mer et la terre ne sauraient se passer des oiseaux, et pourtant, voilà qu'ils déclinent, partout, s'absentent des mornes berges !
Un réel cauchemar que le chant des vagues et des torrents dépossédés du trille et des arpèges des passereaux, des mouettes et des goélands !
En forêt, en mer, au large, la même liesse habite l'existence aventureuse. Viendrait-elle à manquer, à disparaître à tout jamais ! Quels silences alors plongeraient nos âmes vers le chasme et l'angoisse ?
- MARIN A TERRE -
Moment privilégié avec les Cormorans très familiers ; une exclusivité qu'ils accordent à l'intrus qu'ils connaissent
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