Vision numérique, certes trop moderne, poussée à l'extrême du téléobjectif, ( x 120 Numérique, soit près d'un Mille ) ! Rendez-vous, au large, vers la mer amplement bossuée et vierge du premier coup de temps traditionnel.
Le Puffin et le Marin se rencontrent et partagent, le temps d'un vol, au-dessus de grosses ondes ces instants éthérés. Solitudes, bien sûr ! mais surtout fidélité d'une amitié vraie, indéfectible, qui ne souffre d'aucune ombre déportée.
Clartés matinales partagées avec le même oiseau marin, le même Puffin Cendré, petit Albatros de la Grande Mer. Les signes ne trompent pas, toujours affirmés, comme un rituel, sacré ! Il surgit des creux, des fosses mouvantes de la mer et poursuit sa route en traversant sillage et route du petit esquif vélivole en planant. Silences abysaux, ô combien évocateurs !
Ainsi de la présence, aussi infime soit-elle, au coeur des éléments, qui ne rassure point mais qui, indéfectiblement irradie ce moment rare et fusionnel, cette impression, fortement ancrée en soi de la vie fragile... Sentiment, certitude de passer, de traverser, hors du temps oscillant entre le petit brin de conscience éclairé, une éternité, quelque part ou nulle part, pour visiter, peut-être, le cosmos !
Après tout, si l'évidence demeure relative, si l'extrapolation paraît démesurée, ces dispositions ne confinent jamais à l'insignifiance du propos, à l'excés forcé de clairoyance mais brise les entraves de la liberté chère au poète maudit, encore une fois, qui se rappelle ici comme un poème renommé, quelques rimes immortelles
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MARIN
PENSEES EN MER
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