" C'est près de l'eau que j'ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l'intermédiaire d'un rêveur. "
G. BACHELARD
Les pouvoirs de l'eau sont fascinants, sans limites. L'eau régénère ! Splendeur ou merveille, certainement. Vision de ciels inversés, renversants où les rouleaux aux nues ressemblent. Time Lapse inépuisable, images et plans accélérés, natures de ciels enivrants ...
L'oasis, le puits, les vastités océaniques et marines, les sources le confirment. Quant aux torrents, depuis les glaciers, ils ne laissent plus de nous inciter aux rêves, au fil du courant. L'eau rassemble ses bouquets de senteurs, d'accords et de notes mélodieuses, ses ondes de couleurs féeriques, d'indicibles caresses et le goût subtil venant accompagner tous les mets les plus précieux.
Quel autre breuvage étancherait la soif plus que l'eau
?
Nous aurions à son égard réalisé toutes les prouesses technologiques susceptibles d'en rendre compte ; oui, mais, à quels prix ? L'image 4 K, plus belle et plus vraie parfois que nature suffit à nous figer confortablement allongé sur un divan, face à l'écran hémisphérique haute résolution et nous emmène en voyage. Sous l'eau, entre mer et ciel, partout où la nature en beauté livre sans pareil ses joyaux que la modernité détruit, sans frein.
Mais de la regarder, de l'épargner, de l'aimer ? Qu'en est-il vraiment ....
D'un côté le génie inventif et créateur de l'homme, l'intelligence artificielle en marche et, à l'opposé, le génie du mal, destructeur, caracolant toujours en bînome, allant l'amble ombreuses des avancées heureuses, funeste et implacable, impitoyable ! Jusqu'où, jusqu'à quand, comment se défaire de cette dichotomie, de ce duo de l'enfer et du paradis qui s'accotent ?
Le cinéaste nous livre sa vision du monde du silence, certes parcellaire, mais chaque témoignage, chaque forme de l'expression des hommes, qu'ils fussent du domaine de la gestuelle, des arts visuels, de l'évocation de la nature et de la vie concourent inexorablement à franchir un pas dans le même sens, sur la même voie du respect de la vie et de ses substrats essentiels.
Alors, au coeur de l'eau, rêvons un peu, soyons un peu comme G. BACHELARD, évoluons entre le rêve et la philosophie, recouvrons le cours du temps, au fil de l'onde et de tous ses alcools
!
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