" ... De ces océans parallèles aux desseins qui épousent la rotondité de Terre ... "
Témoignerais-tu en vain de l'instant ? In - Un -vraisemblablement, à l'orée de l'extrême épreuve, en quelque probable contrée marine, ivre d'azur, à bord des vents fous ? En ces dives alliances, va et, divague !
En évoqueras-tu à temps la rareté, la préciosité, les pentes lisses et les tombants aventureux. Indéfiniment pacifiques, souvent solitaires, qu'un souffle pur exhorte, exhale la fruition de vos élans !
Un brin de conscience suffit. Humblement instant, émotion ! Expérience hasardeuse, opportune, dont tu soulignes toujours la lice sommitale.
Car c'est depuis les plus hautes vires, où l'inattendu et la découverte s'invitent, que point la vérité, l'accord de vérité. Une réalité si vraie qu'elle tend vers l'absolu, enfin : le néant ; infinitude. Rive où brasillent ces gages valant viatique, initiation à l'au-delà de la vie principielle qui perpétue la vie après la vie, respectueusement...
Après tout, il n'est question que de mots, d'écritures légères, avant que de lâcher prise ou la bride de ta monture déjà lasse ! Unique instance, avant le départ...
Ainsi béeras-tu, depuis quelque ailleurs, aux charmes de la Nature, à ses éléments alchimistes, à la musique solennellement symphonique, allant d'îles en archipels. Unissonance !
Être, perdurer, comprendre sinon rien. S'élever à travers cette volée d'années que la destinée enchâsse, quoiqu'il advienne. Naître au regard qui s'impreigne du Tout comme de l'infime partie et dont la lumière, le parfum, la composition du bouquet, l'accord rayonnent, irradient depuis toujours, sans que nous ne les ayons ni bouleversés ni trahis. Autant de sources claire, une erre finissante, point radiant ...
Et de planer, plus léger, de passage, hôte familier des lieux intouchés, jamais en rupture, sitôt envoûté et conquis, prêt à franchir le pas de la folie, de l'engagement sans concession, mu par le sentiment océanique dont on parle si peu ici-bas et, pour ainsi dire : jamais ! délivrance de vous deux ...
Pourtant ... Quelles allégeances, quels rivages, quels seuils fabuleux que les bleuités de la mer et du ciel ; Fulgurances oniriques auxquelles s'abreuve le récit, la légende, la névrose, la poésie maudite , la pantomime qui se doit au reflet et au galbe bleuté de la lame et qui sourd comme vague sur la mer ! Point de préalable, aucune autre interférence ou condition ne prévaut. Sursis, résilience sans nom, le grand saut ...
Et de la curiosité ?... Candeur encore et toujours enfantine qui nous pousse à graviter au-delà de la représentation, du prisme réducteur susceptible de grimer sans scrupule ce que l'interprétation complice, trop adulte ou trop humaine, livre en pâture aux pôles communs de la norme, du cliché, de l'habitus, de l'atavisme, du chiffre. Comprenne qui voudra ! L'enfance demeure, rebelle, n'abdique point ... Insurrection !
En cela, peut-être-esprit, argile grise, glaise malléable à souhaits dont le grain fondamental et la racine parfont le " système de choses " que l'étant offre en partage aux sens ; essence, quinte-essence d'un jeu sibyllin ! Sereine remembrance ...
Mais, chemine encore, plus loin et plus haut que l'en-soi profond te le permet. Renais aux révélations des complétudes inégalées, à l'accomplissement des métamorphoses sans que rien ne les eût dévoyées, travesties, souillées, maquillées. Paradigme, souvenance, précieux legs de l'information ...
Et toutes les fois, habite, peuple ces havres et ces thébaïdes que d'aucuns fuient, redoutent, on ne saura jamais pourquoi ; excès de précautions, menées grégaires quoi qu'il en coûte de la perte de ces rapports aux mondes si riches, de ces occasions de distanciation fidèle et vraie coudoyant les sublimités réelles de la terre, des montagnes et des mers.
Mais un instant, unique, comme une intuition, voguer dans l'ère du temps, des saisons, des lunaisons, une heure que le jour égare au fil de l'eau, au gré des vents, autour des îles. Lumineuse errance ....
Aimer la Nature c'est avant tout la comprendre, l'embrasser. Elle est partie intégrante et structurante de l'existence.
Soit ! Et bienheureuse serait l'âme qui lit ainsi la vie, jouit de ces offrandes
En chaque saine couleur de la mer et des marées, au doux chant du rivage, en l'augure lactescente du feston d'écume ceinturant l'écueil, aux mélodies de la brise marine exaltant le myrte et le genévrier, en ce ruisseau dont les eaux fraîches et claires perlent sur l'azur, au vol de l'essaim aux oiseaux marins voltigeurs, en toutes ces vagues allant à la semblance des nuages, dans les camaïeux fabuleux de l'océan houleux où s'épousent l'élan et la libre pensée, vers les horizons et les hauts-fonds ultramarins, en quelque sablon enchanteur, au-delà des dunes et des rochers fantasmagoriques, vers les nues en cheveux parcourant l'éther embrasé du levant, au couchant. Perpétuelle renaissance ...
Combien de signes, de manifestations insignes alors rejoignent l'adage et le dicton, ouvragent sans fin à la poésie et à la musique d'un temps qui s'alentit à nouveau, loin du tumulte, de la furie de la raison chiffrée, in-organisée à des fins tristement éphémères, ostentatoires, vaniteuses ?
Être d'une seule voix, voie tracée à la fois merveilleuse et féconde. Qui en préserve les atouts, les vénérables affluences, les éléments du choeur, parie sur un avenir prodigue. N'allons pas chercher ailleurs, dans l'espace, l'infime trésor fluide que nous souillons ici chaque jour... Soyons économes, respectueux de tous ces instants féeriques que les dominantes de la Nature, de concert, tel un ballet, nous livrent depuis l'éternité. Si nous sommes bien de l'escale terrestre, soyons alors de bons locataires, dignes de l'être et non indignes à la tâche obstinée et aveugle des valets, des séides et affidés servant à toutes les destructions majeures qui soumettent en masse la conscience universelle. Loyale appartenance ...
Relate, sans fin, en l'instant, concours à la pérennité de l'évènnement sain, procède au décryptage du langage des signes. Il nous appartient d'en révéler les précieux artifices et les principes vitaux, un à un, tout un chacun. Une démarche, des dispositions, la co-naissance avant tout soucieuse de la source et des originels desseins que l'homme s'évertue de tutoyer, d'imiter au plus près de l'immémoriale résonance, de l'indéfectible osmose, de l'archétype fondateur, de l'écho mémoriel. Partance apaisée ...
Verrions-nous un jour cohabiter sans nuisances les créations de l'homme, le socle vital qui sous-tend de dignes rapports aux mondes, aux animaux, à l'étant ? Peut-on envisager un instant le progrès, l'évolution, les soins à la terre blessée à partir de la préservation de ce socle résolument commun ; richesses pour tous, sans limites de temps et dont nous sommes l'émanation, miraculeusement détenteurs, d'après l'ordre et la chronologie imprescriptibles de la création ? honorable Créance ...
Où, devrions-nous céder à la fatalité, à la prophétie dogmatique abusive, à la faute sempiternelle valant systématiques largesses et désordres perpétuels, désobéissance, allégeance au nouveau Roi des peuples et à ces artefacts qui sévissent toujours insidieusement comme le pis-aller de toutes les charités justifiant hélas ! et à toujours l'injustice patentée et la pauvreté. Réelle Souffrance ...
?
- Marin -
A Terre, Pensées, Propos sur la NATURE
38.29.3018 ... En cours, perpétuellement !
2 ème Ecriture le 20 Août 2022
En Cours
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