RIDER " ILEFOU " à bord d'une violente Tempête de secteur NW /
Île de Corse
En Arizona, en Oklaoma, en Alabama, des " chasseurs de tornades " traquent les hydres, les vortex atmosphériques d'une toute autre dimension ; le terme ne convient guère ! littéralement, on ne peut " chasser " pareils monstres insaisissables, fût-il au moyen d'un téléobjectif puissant ! Alors d'en figer l'image mémorielle, d'explorer en lieux sûrs les manifestations, les évolutions effarantes de ces phénomènes qui ont toujours existé et, ainsi, de témoigner, mieux connaître l'issue et la course de ces tourbillons, de ces maelström aériens, à des fins de prévention et de sécurité.
Idem, concernant les cyclones, les ouragans, les tempêtes, les typhons, soit la vie de l'atmosphère, sans qu'il eût été opportun de les lier aux causes du dérèglement climatique. Les images aériennes et par satellites sont d'un précieux concours ; la logistique est là, collective, efficience, efficace bien que dangereuse.
Mais force est de constater que ces épisodes que la science Météorologie désigne, étudie, analyse parfaitement sont depuis quelques décennies déjà fortement impactés et acuitisés par les dérèglements du climat. Laissons les chercheurs approfondir toutes les techniques d'observations, d'investigations et de prévisions ; nous en aurons bientôt plus que besoin. Ces données seront vitales
!
« Adieu va ! Le port commun c'est l'éternité ! »
F.R De CHATEAUBRIAND - M. Du Camp - Le Nil, Égypte et Nubie, 1854, page / 290
VIOLENTE TEMPÊTE
A BORD
?
A l'individuel, être sans paraître ou un préalable ! Comparaître au coeur des éléments déchaînés, afin d'assumer le verdict du Ciel, tant qu'il en est encore temps ! Comprendre, tenter de voir au-delà du réel, de l'ire-réelle de la mer. Dépasser l'antérieurement raisonnable et, aujourd'hui, côtoyer les domaines hors contrôle que la raison raisonnante ignore d'ignorer. Témoignages résonnant depuis l'existant, que l'on ne saurait chiffrer et pourtant redouté, redoutable, seuils de l'inédit !
Vivre la violente tempête ou la force ouragan, in situ, soit en mer - à partir de la force 11 / 12 sur l'échelle de Beaufort - ! Se fondre dans l'azur et la mouvance des flots. Survivre ou étaler ? Quels choix surmonter si tant est qu'ils s'avèrent viables ?
Chaos saisissant des forces de la nature, imprévisible, brutal, soudain ! A quelles fins, pourquoi et comment en investir le chasme ? Comme si nous eussions posé les questions existentielles qui dérangent l'en-soi, au coeur de l'étant, à la source. En surcroît, assurer, assumer les termes du Solo, de l'hiver, du coup de temps quand d'aucuns prennent leur distance, à juste titre, d'ailleurs et sûrement, calés au fond des golfes épargnés.
Certes, la mise devient solennellement létale ! On ne badine plus... Se concentrer et lire, transcrire ce que toutes les navigations en divagation auront apporté d'éléments et de données exploitables, tangibles. Cela ne suffit guère...
Croiser à travers pareils dédales et labyrinthes liquides, sans le moindre aperçu de ce qu'il se passe au-delà de la vague, de l'onde qui masque les alentours, devient par essence suicidaire, expose aux dangers, au hasard ! Intuitions de soi valant pacte tacite et sain ...
Pour les ébats du corps : Aucune assistance ne prévaut, n'est requise ! La distance parcourue en quelques heures défie l'entendement.
Mais de l'âme à la mer : message, idée, pensée, espoir, totale immersion, fusion complète, sibyllins tremplins vers l'absolu, l'eau-delà de la conscience, là même où tous les chemins mènent nulle part ailleurs que vers l'imprévisible, l'inhabituel, le néant, aux portes de l'Ether, pour un chant-empyrée.
Des sens à l'essence exaltée, il n'y a qu'un pas de deux ; amorce-le, va et deviens, enivre-toi d'horizons bossués, de grains blancs, de nuages d'écume et de voiles d'embruns ; autant de senteurs, de nuances en camaïeux inéffables à cueillir en pleine mer qui évoquent le bouquet ondoyant des îles sous le vent, la dérive opportune des vagues et de la longue houle, ces bois flottants arrachés aux rivages révèlant l'imminence de la submersion. Et dans les ciels d'un jour unique et si intense, vers le firmament, au Levant, infiniment destinés et rendus, à travers l'arc-en-ciel, contemple le rougeoiment infini du soleil enroché, l'aube bleu-nuit, le crépuscule dont les profondeurs virides signent l'arrivée du Solstice et des perpétuelles froidures de l'avent qui apaisent
!
Epreuve, témérité, irresponsabilité, défi, performance, exploit, renommée, folie ? Rien de tout cela ou le tout en même temps, un instant, ne suffiraient point, qui eussent éclairé justement le sens de tels solo-aventure, de la folie ... Il est d'autres pans de l'in-existence qui président à ces inclinations, sans aucun compromis ...!
Adieu vat
!