Petit pan d'univers, exoplanète, île, écueil, tombant, folie : qu'importe ! Mais au-delà de la foultitude amassée, de l'usage décati, de la durée tyrannique, rêver l'espace-temps des origines, y tendre vers la délivrance.
Pourquoi faudrait-il que la tyrannie du corps nous absente un jour, sans lendemain, des grands espaces prémonitoires ?...
Vienne la pensée qu'ils ouvragent et parfont au-delà de la raison raisonnante.
La musique que les mots solfient, la lumière en images que les sens déclinent, autant de frissons qui fabulent l'âme, l'esquissent à l'orée du grand bond vers l'inconnu !
Et de s'élever par les airs et les cimes allégoriques où le temps a déjà suspendu le vol du poète, égaré les dérives sibyllines des alcools maudits ...
J'ai dans le regard qui vague un parfum d'iris éminemment bleu. Songes de nous apaisants que la rafale emporte au-delà de tout.
Devine !
Nulle part ailleurs que dans les limbes de l'indéterminé, comme si nous avions été depuis toujours, de passage ici-bas, avant que de reprendre la route sidérale des étoiles et des Lunes rouge-sang énigmatiques, en toute liberté...
Aux côtés des cônes, des arabesques, des prismes de lumières astrales féeriques, ouvrés de vérités et de rêves
que l'océan qui allège, qui abîme, qui fulgure en son Eau-Delà d'espérances et de bontés, recouvre ses desseins originels et pacifiques, oscille entre découvrance et remembrance ...
- MARIN -
Fragments