D'un bout à l'autre de l'Île, d'Est en Ouest, du Nord au Sud, depuis ce qu'il nous reste de saison, les vents rebelles ne se laissent point mettre en équations. Ils ignorent l'analogique, le numérique, la modélisation virtuelle !
Ils soufflent à leur guise et vont comme un parfum de liberté insoumise envivrer qui les recherche et les pressent. C'est mieux ainsi.
Évitons de nous perdre dans les méandres d'une mémoire compressée qui aura engrangé les terribles impacts que la nouvelle donne et l'univers informe-à-tiques auront infligés à la terre et aux mers-océans, avec une virulence et une ampleur inédite.
Mais d'une Île, de ces Îles que chantaient Jacques Brel, abritant çà et là, pour un temps qui nous est mesuré, leurs arpents de poétiques et de proses lumineuses. On y muse, sans lendemain tracé, comme à l'aventure, là où les brises mènent vers quelques pointes et caps exposés.
Le relief et les montagnes, le dessin de la côte décident, génèrent comme ils entretiennent le flux insulaire qui ravit et émerveille les vagues en beautés.
Aucun chiffre ni mesure, fort heureusement ! La lecture, lentement mûrie des signes du ciel et de la mer qui travaillent en se remémorant les Travailleurs du génie de la poésie marine, les vieux dictons dont on mesure à la fois la candeur mais également la fiabilité d'une longue expérience !
Ainsi voyager, migrer comme l'oiseau, le très vieux Puffin dont on prétend qu'il vit au-delà du demi-siècle. Si loin en mer, ne donnant quasiment aucun coup d'aile, il vole avec les vents, les bourrasques, au ras des flots, pêchant, jouant, interprétant à la seconde près le ciel et la mer, décidant à bon escient de rejoindre la couvée, là-bas, de nuit, aux creux des falaises et aux temps millénaires qui passent.
Que notre savoir semble dérisoire ! Que la Nature acte à tout jamais vérités et harmonies solennelles qui demeurent les siennes, au nom de la création. Nous ne faisons que passer...
!
- MARIN -
Prose Marine
Revu et corrigé ce jour 19h15