On ne compte plus, on ne répertorie pas les sites natures grandioses et sauvages qui font des Îles de la Grande Bleue une destination prisée.
Ils se vivent comme ces îles qui méritent que l'on apprenne sans fin à les découvrir, à les aimer, à les défendre contre l'adversité argentée.
Il en sera alors selon les saisons, le temps, la durée du jour et de la nuit, la noria des vagues et des nuages chargés de neige que les lunaisons orchestrent avec les solstices et les équinoxes...
Ainsi rejoindrons-nous à toujours l'âme ancestrale dont nous nous devons d' être les protecteurs e les dépositaires. Combien de joyaux aura-t-elle ouvragés et légués dans un parfait état d'authenticité et d'harmonie, entre chemins de pierres et d'eaux, par le choeur des montagnes de vérités.
Elles arborent toutes ces teintes et ces nuances chatoyantes qui se perdent en profonds camaïeux, parcourus de frissons.
La mer s'élance, gagne le grand large, semble fuir, saluer les côtes en leur envoyant, guises de perpétuité, de longs charrois de vagues aux couleurs féeriques du Libecciu, du Meltem, de la Bora.
Le roc et la roche mordorés encadrent un tout immuable que l'on souhaiterait intouché, inviolable, jamais conquis ni travesti...!
Ainsi de l'écrin sur le ciel
Si le regard embrasse aisément ce qui pourrait paraître limité, circonscrit par un trait de côte et des anses très découpés, sitôt engagé sur l'azur, l'impression de petitesse et d'immensité domine, confine au respect et à l'humilité que l'on observe face aux éléments.
La mer gronde, le rouleau au rivage se fait redoutable. Une vague translucide et belle de la taille d'un homme suffit à tout briser, sur le coup ! ...
Et la dune demeure et rayonne, tutélaire dans la multitude des grains qui égrènent les millions d'années, comme un inestimable trésor à choyer, à protéger.
Autant de domaines et de territoires à encadrer, à peupler d'essences d'arbres endémiques, à cerner comme le contour d'un regard, dont il faut honorer la douceur et le galbe.
Voler, évoluer en plein ciel, fût-il liquide, participer de la longue symphonie minérale et cristalline relève de la quête onirique, de l'une des voies que l'on recherche absolument sur le sentier de l'existence, celle qui viendrait à manquer cruellement avant que de partir Eau-Delà.
Y accéder en y pensant, en l'ébauchant, en l'esquissant à la seule source des mots mélodieux suffit. Le geste, l'engagement, le rapport à ces mondes consacrent dès lors le pacte d'alliances que nous aurions perdu, que la modernité sans freins nous aurait arraché !
De la terre aux ciels que les vents métamorphosent, des horizons en parfaite symbiose que les Îles soulignent et délinéent tel un songe aux doigts du peintre inspiré,
Que la pensée voyage à l'intime des Îles souveraines, intarissables, sources de beautés
!
- MARIN -
Prose Marine
Île
Eau-Delà