Khalil GIBRAN
POLITIQUE SOCIÉTALE CONFISQUÉE
Un contexte social délétère, inquiétant, semble lentement et sûrement s'installer, sévir, avec un regain permanent d'acuité. Les termes du changement virent au diktat. Les artisans de possibles réformes positives et concertées sont évincés pour avoir trop sollicité les corps intermédiaires. Tout porte à croire que le pays, l'avenir, est sous le joug d'un seul et même homme, faisant de tous les corps institués et de partis de véritables pions, ses affidés, de potentiels séides affectant les priorités de la nation. Vues de l'esprit plus que remèdes opportuns et légitimes .... Représentations en définitive fantoches servant de faire-valoir, pour quelques velléités de démocratie et de république en nette régression, de toute parts impactées.
Les situations qui en émergent prennent une tournure aggravée ; le virage à l'extrême droite du libéralisme forcené est pris. L'investiture suprême surfe sur l'acquis et les grandes duperies des années 2000, le rapt national de l'année 2003 et la tromperie de l'année 2017.
Régression sociétale, recul et disparités d'ordre institutionnel, le tout sur fonds de pantalonnades participatives et de grand débat dont rien n'accouchera de tangible, ( cf / le laconisme du survol macronien, ausujet des réponses au grand débat ). La force, la violence, le maintien du désordre systématiquement réitéré, entretenu, valident la position arque-boutée d'un gouvernement qui non seulement ne lâchera rien mais qui enfonce le clou dans la blessure de l'iniquité, de la fracture sociale, environnementale, écorchant au passage le souci éthique qui devrait présider au tout, en honorant les grandes valeurs de notre République, à savoir : Liberté - Égalité
Un socle commun de nos jours bafoué, dévoyé, condamné à ne jamais prendre les formes et les inclinations d'une mission de justice sociale et d'harmonisation de toutes les catégories sociales et professionnelles de la société.
Des pauvres Sans-Abri aux minimum sociaux, sans oublier les bas salaires et les revenus qui entravent le développement souhaitable de toute société viable et forte, durable et prévenante, la situation devient explosive.
Nous relevons l'obstination, le cynisme d'une machine à broyer l'espoir, la motivation, la volonté. L'asservissement aveugle aux systèmes productifs et à leurs rouages infernaux sévit et frappe à la base, que l'on souhaite, en hauts lieux, la plus élargie possible, en cours de généralisation, une manne alimentant des fonds pérennes et nourris, régulatrice des bévues et des largesses insidieuses de l'état établi.
Une quête effrénée d'argent et d'économies certifient une politique dont l'empathie et le discernement ont quitté, manu-militari, les mondes impitoyables de la finance et des puissants Lobbies.
Mieux encore, notons et remettons au goût du jour les arnaques fondamentales présidant aux logiques de l'ultra - libéralisme systémique qui caractérisent et commandent aux hiérarchies caractéristiques de la société actuelle.
L'arrivée de l'Euro et ses dérives sur le coût de la vie, sur le cours des prix à la consommation et du commerce de détail : soit un scandale institutionnalisée, liberté des prix oblige, sans freins, au nom de la sacro-sainte concurrence déloyale ;
Le recul inadmissible et sans conditions de l'âge de la retraite ; avoir été ou être vieux désormais coûte plus cher et signifie exclusivement valeur marchande de la dépendance dont l'état cherche par tous les moyens à se déprendre en grevant la fin de vie !
Ou comment prélever à la source le plus grand nombre de citoyens pour miser et gagner gros tout en consolidant l'édifice productif de biens, de profits, d'inégalités, d'obligations dites citoyennes.
Mais en même temps, mettons en exergue ces paradoxes, ferments de l'insurrection, de toutes les révolutions, signant de façons totalitaires les finalités d'une société vouée aux logiques structurelles d'un modèle obsolète, destiné à tout faire et entreprendre, - via le biais de perpétuelles et pléthoriques réformes -, pour entretenir les acquis d'une minorité aux commandes et au pouvoir, pour " enfumer les consciences ".
La représentation nationale s'étant coupée totalement de la base régionale, les syndicats ayant été laminés sur le front d'une pseudo concertation, d'une fantasque collaboration ayant abouti, dès 2003, au déclin que l'on constate, hélas ! aujourd'hui. Diviser pour mieux régner !
Enfin, nous sommes gouvernés par un type d'oligarchie mettant tout en oeuvre pour se disculper des erreurs passées et encenser leurs prérogatives tout en faisant payer, - selon le principe des disparités révoltantes -, les catégories socio-professionnelles laborieuses, dont on mesure la colère de la rue depuis des mois.
L'allongement de la durée du travail est une ineptie ! Rien ne permet de statuer sur l'espérance de vie d'un individu, pas même les statistiques les plus rigoureuses. Trop de facteurs et paramètres interviennent qui fragilisent la destinée de chacun et dont la majorité, désormais, sont à imputer au cours et au devenir de nos modèles de vie, de leurs expositions aux risques sociétaux et aux devoirs croissants.
Si la qualité de la vie se dégrade à ce rythme, les futurs retraités vivront, sitôt pensionnés, assistés et durement frappés de maux issus des nuisances planétaires et environnementales.
Acquis sociaux et luttes syndicales n'auront servi à rien quand hommes et femmes ne comptabiliseront qu'une dizaine d'années, tout au plus, d'existence dite normale et plus ou moins saine, sans compter tous les aléa survenus en fin de parcours.
Maintenir les citoyens au travail c'est aussi accepter le fait de déplorer une moyenne de plus de 3 Millions de chômeurs, à l'allure où le patronat embauche, avec force CDD inacceptables !
Cette population dont on prétend qu'elle accroît son espérance de vie ne fera que décliner, nécessiter moult soins, structures d'accueils, etc, donc davantage de coûts et à termes de nouvelles taxes et prélèvements, sans compter sur de probables reculs de l'âge de la retraite, vers les 67 Ans, incompressible : une gigantesque arnaque et une OPA sur la durée de vie !
Prévenir la dépendance se conçoit, certes, selon les revenus, dès le premier emploi, en accord et avec la participation de l'appareil productif, des entreprises, mesures assorties de toutes les garanties de réversion aux proches en cas de décès ou d'invalidité.
LES RAISINS DE LA COLÈRE
Le gouvernement actuel charge et grève le mental des citoyens, leurs moyens de subvenir péniblement à leur existence, à la vie et à la viabilité prodigue de leur famille.
Le patronat dicte en coulisse, on ne l'entend jamais, il ne descend pas dans la rue, il souffle sur les braises et décident des termes de l'échange Travail / Monnaie
!
Il campe sur l'usage de la force systématique pour espérer maintenir l'ordre du désordre qu'il cause, chaque jour un peu plus.
Il lui est très facile de trouver les fonds qui financent et modernisent l'Armée, des matériels aux personnels ;
Il lui est très facile d'opérer toutes les hausses et les taxes en cours, devenues insupportables pour une majorité de ménages dans le besoin dès le 10 du mois en cours ;
Il va vite quand il convient de prélever l'impôt à la source ;
Il statue et ordonne le gel des salaires à sa guise ;
Il culpabilise et infantilise le corps des fonctionnaires, sans les défendre, dans une société virant à la violence, à l'irrespect, à la dépréciations des valeurs fondamentales ;
Il fragilise le secteur et les services publics dont les citoyens sont en droit d'attendre les prestations indispensables, surtout en milieu rural ;
Il opte pour des attitudes, des remarques frisant le mépris, l'indifférence, l'absence totale d'empathie, voire l'insulte ;
Il nie et stigmatise les politiques régionales et territoriales insulaires, à l'instar des rapports Corse-Métropole, Territoires d'Outre-Mer - Métropole, jetant les bases d'un pseudo dialogue sur le lisier d'un événementiel partisan et confiné dans le temps historial, à ses fins, au nom de ses vues plus que jamais jacobines...
L'homme initie et alimente le conflit tirant ainsi par la force les marrons du feu ! Que les élus de la CDC prennent actes du cinglant affront de ce jour ! Il nie la réalité des urnes selon les caprices, en marche, en public, il se défausse de ses obligations républicaines de président pour " tous " ! ...
Tout est négocié à l'arracher, sur fonds de luttes et d'extrêmes tensions ; une situation qui lui permet de vider le contenu des doléances légitimes, à son avantage, ayant au préalable initié et suscité conflits et raisons de la colère entre parties prenantes.
Il fonde sa politique sur le nerf de la guerre, le nerf de boeufs qu'il utilise lors des manifestations citoyennes ;
Il excelle dans l'art de manier les armes sub-létales !
Il attise et mise sur la fracture sociale, en arbitre, en pérennisant le conflit dont il connaît les tenants et les aboutissants d'un problème majeur et central : le pouvoir d'achat qu'il ne souhaite pas revoir, en accords de faits et de principes, sous cape, avec le patronat ;
Il excelle dans ses capacités à faire passer en force lois et circulaires, vite, sans appels, quelle que soit la réaction de la rue ;
Il limoge les artisans d'une réforme dès lors que le partenariat engagé gêne le pouvoir et le patronat ; il fait dans l'usage de fusibles ...!
Il officialise des hausses de tarifs dont les prix sont identiques et valent quelle que soit le niveau de revenu ! Injustice insoutenable.
Ses engagements pour le climat ne valent que pour leurs pesants d'or non réinvestis dans la transition ! Croissance, reste et restera le maître mot, sans l'ombre d'une décélération salutaire de la production et du pillage des ressources terrestres.
Enfin, l'attitude du Gouvernement et de ses députés quant à la condition animale planétaire, à la biodiversité, s'avère lamentable, révoltante, digne d'un état en recul de plusieurs siècles ; il s'agit d'un affront au respect de la vie.
La liste serait trop longue, nous affecte tous les jours un peu plus, enténèbre l'avenir, le futur des jeunes générations en voie de déculturation avérée
!
NE LAISSONS PLUS FAIRE NI AGIR AINSI AUX RISQUES AVÉRÉS DE LENDEMAINS SOMBRES
INSUPPORTABLES
!
Ghjorghju d'OTA