GRAND DÉBAT CORSE ??? NON !...
LA CORSE N'EST PAS UNE CARICATURE
RE-CADRONS UN PEU LE DÉBAT SELON LES TERMES SOMMITAUX EN MARCHE
Conte de VAUX au Duc de CHOISEUL, le 22 Juin 1769 !
" Toute la Corse est soumise au Roy " - « Terreur durant la guerre, ornement (pour le temps) de paix ».
« la démocratie s'arrête là où commence l'intérêt de l'État »
C. PASQUA
!!!
Face à de telles déclarations et assertions, énoncées à plus de deux siècles d'écart, le peuple peut craindre le pire
LE CONTEXTE DIT DE LA " GUERRE DE TRANCHEES "
Pantalonnade, des manières de rois, bouffonneries, rodomontades, combien d'autres roucoulades auxquelles répondent actes de soumission et fronts prosternés de la valetaille insulaire, sous perfusions durables, sans autres conditions que l'allégeance et toutes les formes d'un assistanat programmé.
Paradoxes historiques et rappels partisans, incomplets, servis comme un plat préparé, du saucisson de montagne qui se mange froid, en cercles fermés ! Telle est la donne du Grand Débat Corse, le dernier d'un genre tout nouveau valant : interpellation, depuis le sommet de l'état des nationalistes, rappel inconséquent, incongru de la " guerre des tranchées " qui pointe du doigt les élèves posant les réels problèmes d'une Île bloquée, demeurant sans autres issues viables que la résolution d'un fait politique devenu anachronisme historique ...!
L'orgueil technocrate vient de donner un soufflet à la représentation démocratique Corse en niant son Assemblée élue dans les règles républicaines : sans précédent ! Éloge de la fuite pour un président accordant tous les torts aux absents, sachant qu'il pactise avec l'attavisme qui se nourrit de pécules, de prébendes, de passe-droits au service de la manne néo-coloniale.
LES GUISES EN MARCHE
Prescription pour l'Histoire et le magister jupitérien. Une histoire plus que mouvementée, jalonnée de faits odieux, du temps des barbouzes et du SAC, ( police privée du parti gaulliste ), du préfet Bonnet ou du renégat Corse de renom qui aura une fois de plus bradé l'Île de CORSE, soudée à la tutelle, jouant des clans et des affaires, pour quelques strapontins politiques douteux, des marchés mirobolants, quelques paniers de crabes...
En toile de fond, pour filigrane, en guise de rappel honteux, de contre-attaque quasi imparable, un préalable irréfragable : on rouvre la blessure innommable, la plaie qui stigmatise la sphère insulaire et son Peuple en voie de totale émancipation, ayant pourtant massivement compati et profondément regretté le tragique assassinat du Prefet C. Erignac. La rue, en Ajaccio et Bastia, aura tant manifesté son indignation, son affliction face à un tel acte.
Les termes de la satellisation totalitaire auréolée de mépris, d'arrogance, de provocation sciemment menée, jouant et misant sur le tempérament insulaire ne sauraient convenir à la nouvelle voix - voie du Territoire et de la Nation Corse, jadis, précurseur des temps modernes, légitimement historique, déjà constitutionnelle.
LES TERMES DE L'ECHANGE SUR DES BASES SOLIDES ET RECONNUES
La Corse ne sera jamais la France, fût-elle maintenue dans la République. Elle ne saurait pleinement être et devenir que dans un cadre constitutionnel novateur et réactualisé, évoluant au diapason des îles de la Grande Bleue ! C'est là une évidence et un constat qu'un tout, - de l'idée de Nation, de Territoire géographique insulaire, de Culture, de Langue, de Patrimoine -, valide, sans contestation aucune, possible ou conjoncturelle.
Régler ses comptes avec l'histoire suppose que l'on ait balayé devant la porte des palais les forfaitures de l'Empire colonial français, de la Traite des Noirs à l'annexion par la force de TOUTES les colonies françaises dans le monde qui auront elles aussi contribué, au prix du sang versé, de la violence, de la torture et de toutes les formes de pouvoir par la force armée, à la richesse du grand pays d'Europe qu'est devenue la France.
Terrible actualité que celle du génocide Rwandais ! ... Obscures stratégies de politiques étrangères.
LE TRIBUT DE LA LIBERTE / RECONNAISSANCE
N'oublions jamais, tous les morts pour la France, le sacrifice de ces dizaines de milliers de citoyens Corses arrachés à leur Terre, entre 1914 et 1945, et, au-delà, lors des guerres coloniales contemporaines d'Extrême-Orient. Une saignée dont la Corse subit et affiche encore, de nos jours, les conséquences incalculables au regard de ses spécificités, d'un manque à se libérer tragiquement entravé. Elle qui aura été pourtant le premier " Département " à s'être débarrassé de l'horreur Nazi et fasciste, en 1943 !
Les campagnes, le monde rural et de moyenne montagne vivent avec acuité les affres de la lente et inévitable désertification qui s'en est suivie.
Cependant, rappelons-nous aux faits ignominieux d'une cession de la CORSE à la France, aux funestes menées pacificatrices de l'état jacobin sitôt affranchi du joug royaliste et conquérant, aux péripéties infamantes que dut traverser la jeune République de Corse avant la grande bataille et défaite de Ponte Novu, le 9 mai 1769
!
" Qui casconu u 9 di maghju 1769 e milizie di Pasquale de PAOLI luttendu per a liberta di a Patria "
Cette épitaphe inspire le respect et confère aux peuples libres la légitimité de la défense de leurs idéaux souverains de paix et de liberté, traduits et inscrits dans la toute première constitution démocratique de l'Europe royaliste, avant les folles visions Napoléoniennes, le désastre mondial préfigurant un siècle Tragédies : le 20 ème Siècle !
La colonisation vint à résonner des tambours de la bête immonde, taisant le cri insupportables des génocides, des têtes coupées de la Terreur exportée.
A ce jour, seul le Peuple Corse honore et commé-more le souvenir, la mémoire, le sens inné et indéfectible de l'appartenance à la Nation, tombée un jour de Mai sous la férule et la vindicte post-révolutionnaires et des Lumières
...
L'ART DE LA RETHORIQUE
L'actuel roi manie aujourd'hui les clichés, les étiquettes comme il fustige les travers d'une société que l'on appréhende à l'envi sans aucun discernement, - avec force nouveaux intellectuels de salons et de circonstances versant dans le mélodrame habituel polico - mafieux local, servant ainsi les commandes du pouvoir en place et de ses relais locaux.
Un spécialiste de la Corse au journal Le Monde, annonce un titre et impose une illustration de son ouvrage infamante pour la Corse, un tissus de supputations qui mérite réparation ; un scandale ! Auteur mandaté ?
L'addition est lourde, salée, inacceptable, dès lors que les médias de métropole entrent dans le jeu pervers d'une stigmatisation extrapolée de la société corse dans son ensemble, traînant ainsi quelques lots de casseroles abondant trop aisément le jugement de valeur, la caricature habilement maniée, justifiant le mépris et l'indifférence, cultivant de façon ostentatoire l'arrogance et la négation sans appel.
Leçon au sommet de l'état, à l'attention de l'opinion, ou comment percevoir et marquer au fer rouge la société corse actuelle en l'afflubant de sombres travers, tout en se prévalant de la méthode forte et de la stratégie des fins de non recevoir, en somme : toutes les sortes de blocages servant en définitive les intérêts multiples et juteux de l'état français à pérenniser un statu quo stérile, sous perfusion.
QUELS FRONTS POUR DEMAIN RAPPORTS DE FORCE OU PERSPECTIVES DURABLES
?
Mais les urnes ont déjà massivement parlé en Corse ; elles continueront de parler, encore plus haut. Cependant, le rapport de force étatique prévaut, dessine comme il escompte la pérennisation de rapports tendus, conflictuels ! Il est plus aisé de brandir les armes, de déployer des dizaines de milliers de CRS et les forces de l'ordre adéquates, ( Cf / le mouvement perdurable et installé des Gilets Jaunes ), que d'apporter des solutions concrètes, immédiates, sans passer par les stades déplorables du surmoi valorisé des heures durant, en période électorale, allant de réunions en débats fumeux, épiphénomènes en définitive financés par les contribuables taxés, ( 12 Millions d'Euro, tel est le coût du Grand Débat National), lustrant ainsi le tremplin pour les prochaines élections Européennes.
Non, Mr, on ne fait de la tragédie perpétuelle un art politique noble, on ne soigne pas la blessure de l'histoire qui masque le gouffre mais toutes les blessures. Il n'est point, au regard de la vie de différence entre le soldat et le général, entre l'artisan et le patron ; la dignité et l'honneur, soit les valeurs morales, le souci de l'éthique et de la justice prévalent et commandent au cadre institutionnel et aux lois qui fondent et entretiennent le respect de la vie, le progrès, l'évolution concertée, saine et prometteuse pour l'avenir.
Non, Mr, ne fustigez pas, ne jugez pas la population Corse pour un acte commis depuis les travers obscurs de l'extrême pilotés d'on ne sait où, un fait majeur qui a stupéfait et sidéré toute la Corse ! Bâtissez le futur sur la voie de la Démocratie, de l'Autonomie que toutes les autres Îles de la Méditerranée ont acquise, afin que la Corse enfin s'émancipe et prospère dans l'innovation, le développement durable, l'imagination et le devoir respectueux de la Terre et des Hommes.
Votre attitude regrettable, invalidant la dynamique de progrès, signe, certifie au plus haut niveau de l'état un climat de crise larvée, patente, subornée et inacceptable. Elle témoigne d'une totale incompétence et incompréhension de la réalité corse, du fait colonial corse.
d'emblée, comme une fatalité historique, l'état des relations Métropole / Corse se trouvent fragilisé. " La guerre de tranchée " que vous invoquez appartient à un autre temps, le temps des chefs meurtriers et de leurs holocaustes respectifs ignobles, n'hésitant plus à passer par les armes plus de 17 Millions d'âmes innocentes ! ( 14 / 18 ) ...
SORTIE DE CRISE
L'état doit accompagner l'Île de Corse, le Territoire Corse, l'Entité Corse sur la voie d'une ample autonomie ayant justement valeur d'exemples et de paroles traduites en actes souverains, mâtures, respectant les termes d'un accord, d'un pacte, d'un traité qui prennent en compte un potentiel unique et plus que spécifique.
Monsieur, vous n'en prenez, hélas ! résolument, obstinément pas le chemin, arque-bouté que vous êtes sur les perchoirs de l'engeance, des à priori, des clichés faciles, du mépris et de l'arrogance, voire des règlements de compte à répétitions. Le sablier de l'histoire dévie le sens et le cours du progrès. Il est des conflits qu'il faut savoir dépasser, traiter. En reconnaître les réalités de causes légitimes ouvre grandes les portes des jeunes générations
!
GHJORGHJU D' ATTALA