La mer est printanière, semée de camaïeux. Elle affole l'imaginaire, enivre les écueils, caps et pointes exposés au grand large des îles.
La roche mordorée sertit de rares écrins, épris de solitudes et de vents fous ...
Laissons-nous aller, guider par l'oiseau, l'ange, le Puffin Cendré. Le vol est lumineux et l'évasion féconde.
Quelques pensées écument, soulignent en vaguant la beauté des choses, l'audace et le génie des métamorphoses dont je suis l'hôte probable, là, toléré en ces lieux tant préservés, si précieux !
Comme emmené à bord d'un rêve sidéral, d'entre le minéral et les bleuités de l'azur, un brin de conscience s'immerge au coeur palpitant du cosmos, quelque part et vit, devient, porté par le ciel ondé descendu sur Terre
Il rompra bientôt aux lois de la gravité et de la matière inerte. Enfin libéré, in-animé, ailleurs, en tout autre possible, car il est déjà en partance...?
La houle est lointaine et la mer des vents portants bercent quelques instants fulgurant une clarté tout en nuances, délicate auréolée d'embrun, euphonique et onirique à la fois.
Volées de Prose, sans autres alcools que les vérités de l'azur, de l'oiseau fidèle à ses sublimes camaïeux. La solitude se complaît, destine. On y voit décliné le chant général des mondes en sursis
- MARIN -
Pensées en Mer
Revu et corrigé le 96.36.30119
La "roche mordorée" , quelle belle image !
Merci Marin c'est magnifique ....
Joss sincère à fond