JARDIN D'HIVER ! ...
Qu'il appartienne à la poésie de réciter, au plus près de l'émoi et du frisson, l'opalescence de la mer en cheveux d'embruns ... Comment l'évoquer autrement sans démériter. Féeries, magie des éléments communiels, tu fus tel le reflet d'une étrange psyché. Légende impersonnelle, humblement furtive
!
Le soleil voyagea, déjà si bas, tandis que l'été retint encore le soleil et ses longues journées !
Complice des fonds marins subreptices, tu allas et voguas. Vous fûtes de la métamorphose des vagues et des brisants. Les rochers familiers tournèrent la tête et te suivrent de leur regard pétré. Présences mutiques, médusées !
Et la mer irisée des hivers se mît à composer pour le ravissement des rivages et des côtes, au vent du puissant Ponant.
Tantôt miroitement, sitôt moire, les flots opalins ceignirent la roche ; Une apothéose, que le secret des profondeurs et la lumière délivrèrent au rythme de la houle tardée !
Ocelle en camaïeux, diaprure, qui de l'eau, de la roche fusionnèrent dans l'ultime chatoiement des prairies marines ?
Tant de beautés auréolent et se rappellent pourtant à la mort, telle l'aura nacrée, Séléné, coiffée de son halo prémonitoire ...
L'échappée dont tu nous fit part vaut pacte naturel ou pleine alliance ; l'harmonie préside ! Ne la décois pas ...
Entre en résonance ; l'Eau-delà te sourit, au-delà de tout, avant le grand saut vers les inconnues d'une vitale équation.
Cotoie l'infinité de possibles et d'accords que le temps et l'espace ouvragent ; vaste symbiose.
L'extrême, l'aventure sont à ce prix, qui ne classent point, qui rayonnent par tout ce qu'ils déclinent.
De jour, malgré la nuit des grandes étendues marines, sois du faisceau des récompenses terrestres, de tous ces jardins d'hiver
!
- MARIN -
La Mer