ATTENTION
L'Eau de nos torrents, des cours d'eau, des rus, le lit des anciens ruisseaux deviennent
plus que précieux ! Surtout en plaine et aux débouchés des cours d'eau vers la Mer ...
ÉLUS, HABITANTS DE L'ÎLE DE CORSE
PROTÉGEONS - RÉHABILITONS - LES COURS D'EAU POUR DEMAIN
DE L'OBSERVATION
SYSTÉMATIQUE ET SYSTÉMIQUE SUR LE TERRAIN
Situation devenant critique dans le Sud de la France et notamment sur l'Île de Corse. Un déficit pluviométrique moyen qui prend des tournures de sécheresse aggravée. Des milliers d'arbres semblent sécher sur pieds et ne plus reverdir après le passage des Chenilles - Bombyx du printemps dernier, en Corse et plus particulièrement dans l'Extrême-Sud. L'hiver 2019 n'aura pas été assez pluvieux pour abonder les sols en profondeur. Quant au printemps, il ne vit que quelques giboulées peu nourries.
Les Pressions demeurent quasiment inamovibles ; aucun front qui ne soit régulateur et pourvoyeur d'eau en assez grande quantité et régularité, qui redonnerait aux sols leur content d'humidité et de réserve hydrique. Les cours d'eau baissent sous l'étiage. La situation est belle et bien bloquée. Un anticyclone aggravé règne en maître sur toute l'Europe et si celui-ci faiblit au passage d'un front pluvio-orageux très localisé, dans un flux Atlantique atténué, plus ou moins marqué en latitude, nous ne pourrons, hélas ! guère compter sur les effets du puissant cyclone Lorenzo pour déstabiliser le mastodonte de hautes pressions qui sévit au-dessus de nos têtes depuis plusieurs mois, indéboulonnable...
Comme si la masse d'air avait été modifiée, chimiquement et physiquement altérée, dépossédée de tous les éléments nécessaires à la vie normale et jadis tant variée de l'atmosphère, avec ses flux, ses courants, ses fronts actifs, ses occlusions pluvieuses ! Tout au plus, observons-nous quelques gouttes froides échappées d'un courant de haute altitude, complètement amoindrie, désormais hors contexte saisonnier habituel.
Il y a de quoi se poser de sérieuses questions ! Irions - nous vers ces ciels sans nuages, sans contraste ni mouvement que le désert connaît, posant d'ores et déjà le problème aigu, urgent de l'eau, des réserves, des nappes phréatiques, de l'arrosage saisonnier normal que l'on est en mesure d'attendre, pour un mois d'octobre ! Situations inquiétantes, préoccupantes, dans l'état actuel des relevés, des données, des indicateurs qui ne laissent augurer rien de bon pour les semaines à venir, notamment en plaines.
L'ensoleillement et le rayonnement diurnes sont intenses ; les sols surchauffent et restituent de fortes chaleurs la nuit. Point de répit pour le régne végétal. Nous observons et dénombrons ces chênes qui par centaines, sur des hectares de coteaux et de versants se figent dans la raideur du bois mort, des fûts de plus de 10 mètres de hauteur, défoliés et sans oiseaux, les nids de chenilles fortement arrimés à leurs doigts décharnés, en attendant 2020 pour éclore.
Qui en parle ? Personne. D'aucuns se satisfont, insouciants, de l'eau restant dans les barrages. Sursis ou moratoire ? Qui peut encore savoir si le ciel donnera de vrais nuages de l'étage bas, gorgés d'eau, arrosera doucement et durablement les terres exsangues, réamorcera nos sources et nos ruisseaux d'antan qui traversaient les étés les plus chauds, aujourd'hui en parties détournés, souillés, dévastés par l'industrie du bâtiment toute puissante ?
Une ère bascule, une époque s'en est définitivement allée, dans l'indifférence généralisée des petits jardins et cottages traités aux herbicides et aux pesticides, très verts, saturés d'engrais, juste pour la galerie ! Culte de l'éphémère et de l'artifice qui n'aura qu'un temps. Le temps désormais décompté avant l'état de soif d'une montagne aride dans la mer, jadis merveilleux et luxuriant château d'eau.
De la plaine vers les hauteurs, l'Île de Corse risque bien de perdre son couvert végétal majestueux, tous les écosystèmes inhérents, afférents, sans aucun espoir de recouvrer ses manteaux de verdures littorales et maritimes. Attendons, observons, guettons tous les signes tangibles d'une désertification et d'une " sahélisation " de nos plaines et de nos campagnes, jusque vers l'étage moyen de nos montagnes, soit à partir de 400 Mètres d'altitude, un étage bénéficiant encore de l'activité orageuse diurne et estivale qui préserve , qui épargne encore les hauteurs moyennes du massif Corse et les hauts plateaux.
Espérons que les épisodes de vents dominants à venir seront précédés de bonnes précipitations, bien de saison, afin de reconstituer lentement, vers le début de l'hiver, une partie du capital hydrique dont l'Île de Corse a besoin, auquel elle est habituée.
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CORSICA...GO56
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