SOLO IN-TE-GRAAL !...
L'horizon, le trait de côtes ouvert au large revêt ce jour leurs parures d'hiver. Sur fonds de houles croisées, la mer travaille les rochers, les écueils et les dunes de sable ocre.
On ne décèle aucune trace de pas à l'orée d'un Solo extrême, intégral. Le Ponant souffle en coup de vent. Des conditions de navigations très difficiles, chahutées, ne laissant rien à l'improvisation.
L'engagement sera total au royaume de l' imprévu, de l' inhabituel ; les paramètres varient, surprennent, étonnent ! Ainsi de toute progression dans les hautes vagues. D'entre les secs, les dalles de roches sous-marines qui lèvent et couchent les vagues, les séries arrivent, régulières et nourries...! Rien n'est laissé au hasard et la lecture du milieu s'impose, constante, attentive, permanente.
Épreuve, rendez-vous avec soi-même et, pour causes, jamais si seul ! Une solitude prodigue. Occasions inespérées de découvertes et de perpétuelles aventures ; la liberté est à ce prix, qui se négocie guère et se mérite au sommet de la vague.
La mer décide, impose ; dialogue de sourds mais ô combien lumineux, ponctué de signes et de repères indispensables. Ici, le Solo engage pour les jours de gros temps, de mers et de vents forts. Evoluer en pareils terrains d'aventures ouvrent d'autres possibles. Il convient d'être patient, d'attendre le jour où la pente des vagues se prêtent à la glisse pure et feutrée, aux plus belles trajectoires.
La plus proche des îles lointaines s'applique, s'offre en partage, décline du Nord au Sud et d'Est en Ouest des destinations toutes aussi belles les unes que les autres. Il suffit en amont d'interpréter les donnés météorologiques et géographiques locales au plus près !
Ainsi de ce jour de Novembre ; la houle, - pourtant donnée en baisse, - ne persiste généreusement que vers les sites ouverts et orientés aux vents dominants, à l'Ouest. Un résiduel n'ayant dès lors point à obliquer, à diffracter, ou si peu, qui trouve encore assez d'énergie pour s'aligner aux traits de Côtes ...
Réunir les conditions parfaites de navigation peut arriver. Mais il existe aussi et toujours une destination qui s'avère optimale. Il importe de la déceler, de la pressentir et de s'y rendre, pour confirmation, quitte à " perdre " le temps nécessaire aux trajets.
Une fois sur place, jauger, apprécier l'offre du terrain d'aventures et se produire, exploiter le tout en conséquences. Et si les conditions s'avèrent rudes, très techniques, difficiles et exposées, se ménager alors une marge d'erreurs à ne pas dépasser et tenter de tout donner. Qui peut le plus peut le moins dit l'adage !
Le Solo appréhende ses limites, ses possibilités, les exigences des circonstances commandent à la volonté. Respecter un seuil de tolérance demeure vital ; lecture et pensée conditionnent le degré de l'aventure, le niveau du Solo ! Au-delà, advienne que pourra, pour qui ne l'aurait jamais cherchée mais, juste cotoyée, au plus près parfois. Je parle de l'Eau-Delà
!
- MARIN -
SOLO / Journal de Bord
I " SCODI NERI "
Le Waverider, " CPP64 ", évalue le trajet de la lame déferlante, mémorise la taille et l'espace réchappe que le site lui accorde. Ainsi, selon chaque configuration de navigation. L'objectif étant par la suite de réduire les écarts aux intentions, selon le potentiel du Waverider
__________________________________________________________