U GRECALE !...
Tramuntana, Grecale, Levante, Sciroccu
sont les principaux vents qui touchent les côtes orientales de l'Île de Corse. Ils cumulent de multiples caractéristiques et surtout font l'objet de signes que l'on apprend très vite à distinguer, à exploiter. Encore faut-il que le climat demeure et affiche de solides et durables constantes ; ce qui ne semble plus être le cas...
La profonde dépression méditerranéenne " GLORIA " aura occasionné un vrai Grecale Corse ; de la pluie et du vent emmenés en basse couche dans une masse d'air froide.
Il en est résulté de conséquentes chutes de neige en montagne et, en mer, une houle établie de secteur ENE, formée... Un temps gris et bas, très pluvieux qui nous ramène à ces lointaines décades du siècle dernier ...
" A la recherche du temps perdu "
retrouvons les sites littoraux inhabités et totalement sauvages de l'Île de Corse. Les vents oscillaient, basculaient, comblaient la Rose des marins et surtout des adeptes des nouvelles pratiques de glisse. Qu'il vente, pleuve ou neige, nous sortions, nous allions à l'eau et soulignions les beaux dessins des vagues de la côte orientale de l'Île. Les plages résistaient encore aux assauts des marées de coups de vent et des houles nourries de la mer thyreniènne.
De nos jours, rares se font ces épisodes caractéristiques du climat méditerranéen, avec leurs lots de variantes surprenantes et mesurées.
Mais ce jour, l'Île fit l'objet de plusieurs vigilances météorologiques : pluies, vents, neige, avalanche, inondations. Les orages manquèrent à l'appel de cette fresque hivernale !
Il faisait froid dans le coeur et la grisaille. La mer grondait plus que d'habitude. L'aventure, pourtant, n'affectionne ni l'habitude et encore moins le confort ...
Je ne me suis point mis à l'eau et ne saurais vous dire le pourquoi de ce renoncement qui n'augure rien de bon, de positif, de rassurant !... D'entre le climat qui fout le camp, les forêts dévastées, les glaciers à la dérive, les incendies meurtriers, les canicules et les sécheresses meurtrières, les inondations colossales, la déforestation massive, la perte de nos repères, le massacre de la condition animale, le cours de la pauvreté et de l'exploitation insupportable de l'homme par l'homme j'eus très mal aux mondes en grandes souffrances, à l'exil sans plus aucun royaume qui vaille le don de la vie. La beauté coudoie désormais la forfaiture et la trahison qui puent et qui se répandent tel le chancre mondialisé
!
- MARIN -
A Terre
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