" COMPTE LES OISEAUX DU JARDIN " !...
https://www.ouest-france.fr/bretagne/ecologie-ce-dimanche-compte-les-oiseaux-du-jardin-6707136
Nous sommes en Corse, dans le Grand Sud de l'Île. Il y a quelques années, nous vivions dans un paradis pour les oiseaux, les passereaux, les merles et les grives entre autres, des centaines de petits Rouges-Gorges, etc ! ...
Hier, dimanche, nous avons répondu à l'appel des ornithologues. Triste, tragique moisson ! Aucun oiseau ne vint se percher sur les rameaux d'oliviers, de myrtes, de bruyères arborescentes, d'arbousiers et de lentisques. La campagne est restée mélancoliquement muette, dépossédée de vie. Aucun chant ne s'élève des coteaux, des versants et des combes boisées. Et pourtant, combien de nichées ces lieux de forêts, de suberaies, de maquis bas, de halliers et d'arbres à baies peuplaient nos campagnes.
Il est vrai que l'on soigne partout alentour son petit jardin, ses fleurs et ses arbres fruitiers avec forces engrais, pesticides, insecticides, tueurs d'oiseaux et d'abeilles.
Les insectes se font également très rares. Rien ne va plus ! Les étals des grandes surfaces se portent très bien, commercialisent à outrance la pétro-chimie dévastatrice de confort qui plaît à la propriété privée, au cottage anglais entourée de fleurs redondantes et puantes ...
Pour l'histoire funeste, rappelons que des chasseurs s'enorguellissaient, ici, d'avoir plombé 400 merles et grives dans la matinée.
Des coffres de voitures pleins de passereaux ont longtemps traversé la mer, été vidés dans les arcanes d'un commerce véreux. En Corse, on tire toujours dans les villages et les hameaux, on hurle dès le samedi matin aux sangliers. Quant aux " gibiers de plumes ", inutile de vous dire que ces combattants en treillis battent la campagne pour quelques rémiges, le tout, avec la bénédiction de l'élu.
La campagne est morte, mutique, soumise à l'écho de lourdes déflagrations. Tristesse, révolte
!
MAL DE TERRE / MAL AUX MONDES
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