Pourquoi battre le rappel
Du jazz imagination
De la bamboula des paroles
Au clair de ma jeunesse ?
Renvoyons l'harmonie tumultueuse des hanches,
La frénésie des seins bondissant et bramant
À travers les forêts parfumées,
Renvoyons les longs jours titubants, ivres de vin.
Pauvre convalescent,
Dévêtons-nous de violence.
Seulement un peu d'air vert et vif
Et léger, comme une mousseline
Autour de nous, n'est-ce pas ?
Et le repos tranquille,
Calme,
Sous le tiède soleil d'une affection sororale.
LEOPOLD SEDAR SENGHOR
.
Merveilleuse soirée de concert à St Florent en 2010....A l'avant-scène, à 3 métres ; nous nous souviendrons de sa gentillesse, son talent, son humour, l'ambiance de l'Afrique de notre adolescence ...et mes 17 ans qui s'envolent avec " Soul Makossa ".
Tant de peine pour cet Artiste de gentillesse et de vie ! Ravi par la tragédie humanitaire ; qui l'eût cru ? Saxophoniste inimitable, au souffle d'âme long, langoureux, inextinguible.
Le poème est beau qui lui va à ravir les rares étoiles qui jamais ne s'éteignent. Qu'en ces temps de ténèbres et de douleurs pensées monte la voix, le chant, les accords de l'Afrique rythmant la Soul et le Jazz de nos enfances toujours à la dérive.
Il nous manquera. Nous l'aimions tant ! Jamais Artiste n'aura brassé, rencontré et décliné autant de cultures et de talents.
- MARIN -
Hommage à Manu DIBANGO
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