Un grand champ écumeux
vers le ciel se noie
Une aile épouse les fanons lanugineux
de la mer en émoi
Le vent nordit
et les vagues se veloutent
et s'arc-boutent
quand il fraîchit
L'azur poudroie
la moire s'irise
Quelle volonté en moi
s'ente aux desseins de la bise
Évanescents diaphanes
vont les songes ultramarins
Ivresse océane
et de nous pèlerins
Je suis du voyage
l'hôte des vents violents
et des grains blancs
Eau-Delà des mirages
A ces pensées d'un amer
sombre la folie
Paréidolie
dont je vécus l'enfer
!
- MARIN -
A Bord de l' Acédie
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