Puissant effet de FOEHN sous le vent de l'Île de Corse. Chaleur intense ; nous décidons de rallier la Côte Occidentale et le bord de mer, d'ordinaire bien plus frais ! Ô surprise, le thermomètre affiche 34 °C
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Image non retouchée, brute, à 13 heures locales / Grand Sud Corse
POINTS D'EXTRÊMES TENSIONS OU LE JOUR D'APRES
Signes du ciel, présages, prémonitions ou intuitions ? Un contexte insulaire qui force la crainte. Il convient aussi de lire le ciel comme le marin capte et déchiffre le silence de la mer.
Des îlots de chaleur se multiplient et s'étendent. Demeurer en bord de mer ou près de l'eau ne suffit plus à apaiser les morsures du soleil, les très hautes températures que le souffle des vents aggrave. Le flux est au Sud et persiste. Il hâle une masse d'air torride, en provenance du Maghreb. Le marais barométrique stagne, s'impose, arase le relief atmosphérique générateur d'un courant jadis rafraîchissant. La situation devrait s'aggraver et les risques s'emballer...
Nous sommes bien au-delà des moyennes de températures raisonnables que nous aurions connues dans les années 70 / 80, à la même époque de la saison, en pareils lieux !
C'est avoir oublié ou nié volontairement les faits que de valider tous les soirs, au bulletin de Météo - France, - TF1 / A2 -, ces températures dites de saisons qui oscillent actuellement et depuis des jours entre 33 et 29 ° C , voire bien davantage en Corse, certes inégalement suivant les micro-régions !
Des chiffres et des données ignorant totalement les extrêmes, les pôles urbains et ruraux aggravant et exacerbant des envolées de mercure inédites. Chaque année ajoute à la progression inexorable des valeurs, au niveau Européen mais également sur tout le pourtour Méditerranéen. Ajoutons à cela les situations de blocages Météorologiques durables, répétées, annihilant toute manifestation saine de la vie de notre atmosphère, au niveau de régions entières.
Il plane dans les cieux surchauffés à blanc des nuages en os de seiche ; manifestation classique dont notre Île, sous le vent, reste coutumière ! Si ce n'est leur teinte crasseuse qui inquiète, dans un ciel délavé ou simplement pollué à l'excès, un ciel d'ordinaire bleu intense et profond, lorsque Libecciu, - le vent local -, où le Mistral, le Ponant sont de la partie. A l'horizon, une nappe, une panne de brume immobile flotte et stagne, épaisse. La perspective aidant aurait valeur de puissant objectif condensant toute profondeur de champ et faisant apparaître les effets des nuages de chaleur mêlés aux nappes gazeuses de pollution, notamment en Mer Tyrrhénienne. ..
Vagues, pics de chaleurs arrivent. La canicule pourrait bien s'installer. Le Jour d'après a décrété l'emballement susceptible de revenir aux données de l'avant - l'Avent. Il vise désormais le point de rupture, le scénario du pire et rien, absolument rien n'est entrepris sur le terrain qui tende à infléchir la courbe des forfaits perpétrés contre notre cadre de vie, notre environnement, notre milieu.
A l'intensité des phénomènes s'ajoutent les étendues qu'ils couvrent. Les émissions colossales que provoquent les incendies gigantesques, en des zones remarquables, sensibles, fragiles, certifient l'effet de destructions massives. Les affaires marchent bien, l'Europe s'est dégagée de grasses marges de manoeuvres via le dernier sommet Européen pour la nouvelle Charte - Transition. Un tribut qui ira à n'en point douter renflouer les caisses de l'état et des fonds de la collusion massive, immobile, soit un ensemble figé tel le désordre établi, qui gagne sur tous les fronts de l'argent-massif.
Très haut dans le ciel, au-dessus de la vénérable chaîne de montagne que la grande carrière éventre, par-delà la vallée asséchée, au fil du long et beau torrent qui n'est plus que lit de pierres brûlantes et sans vie, les vents jet, les vents forts d'altitude que le courant de secteur Sud canalise, tourmentent les nues de glace et de givre au gris sale et tendancieux. Gyre, spire de l'enfer où se profile déjà la géhenne du feu, les tombants pétrés que les versants de charbon de bois et les crues mettront à nu, inexorablement !
La nature suffoque, le végétal craque sous nos pas, les frondaisons perdent leur manteau de feuilles, les figuiers, les vieux amandiers ne résistent plus et sèchent sur pieds. Dans les maisons aux larges murs de nos ancêtres, on vit péniblement une inversion des températures que l'on n'eût jamais pensée possible. La montagne s'éloigne de ses pans et de ses combes fraîches où il faisait bon lire Jean GIONO, l'homme qui plantait des Arbres !
Enfin, j'aurai éprouvé, péniblement, en bord de mer, quelques heures très ventées, à la recherche de la moindre sensation de fraîcheur, sans la trouver, dussé-je été à l'ombre. Le bain ne suffisant plus à apaiser l'étreinte d'un souffle bouillant. A l'ombre, par vent de secteur Ouest, de mer, Torricelli affichait 34 ° C, là même où il y a plus de 30 ans, nous avions 25 °C, au plus chaud de la journée. Et pour la petite histoire, lorsque le Sciroccu le levait, il sévissait sous le vent de l'Île durant 1 ou 2 jours. Puis, dans la nuit, nous entendions la Renverse, le Mistral alors se levait, chantait dans les Hauts Pins de Cagna, berçait notre réveil dans le parfums enivrant des résineux
!
- Mal de Terre Mal aux Mondes -
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Les images sont elles d'Emmila ?