HIVER REPORT !...
Images " EMMILA "
Avant que d'entrer dans l'hiver calendaire, ( Solstice 21 Décembre ), l'hiver météorologique aura été au rendez-vous ! Mais il faut en convenir, nos Anciens ne se préoccupaient guère de ces nuances théoriques et virtuelles. Ils affrontaient l'hiver, avec ses prémices, de forts coups de temps et de tabac qui déjà, à la fin du mois d'Août, envoyaient de vrais signes. Le grand Sud de l'Île de Corse fut ce jour traversé par un flux de secteur Ouest froid, humide, perturbé. Le Sémaphore, U Pertusatu passa tout de même des rafales à plus de 50 Noeuds
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Passons à nos multiples pratiques extrêmes et, voyons à quels points la saison qui s'annonce, modifie et métamorphose nos grands espaces. Comme si Vintilegni, les golfes de l'Île de Corse nous apparaissaient plus vastes, immenses, si creux, envahis par une imposante marée de tempête, depuis l'invisible.
Sous un ciel bas et gris montent les volutes d'écumes et d'embruns. La mer gonfle, se soulève par effets de variations des pressions atmosphériques, de façon inversemment proportionnelle à la baisse de ces dernières. Un profond Talweg règne depuis plusieurs jours sur l'Ouest du Bassin Méditerranéen, draine de l'air froid et humide en basses couches.
Et le ciel, au large, semble chuter dans la mer, envoie ses convois de houles venant ceindre les rivages des Îles de leur éblouissante écharpe neigeuse !
Les vents froids se font lourds et denses. Le ballet des bruines, des ondées, - épais manteaux de pluies aux grains froids -, règlent un ballet nautique dont l'accoutumance décrypte les phases et les actes. La Nature règne comme elle en impose.
Embarquons, prenons le rythme de ces rampes qui lancinent et qui obsèdent ! De concert avec les vagues, abandonnons un instant cette gravité qui rive à terre, comme les habitudes ou la crainte.
Le champ-chant des rouleaux s'étend de part et d'autre d'un relief sous-marins pourvoyeurs d'ondes et de lames superbes ; et les esquifs nombreux se perdent, se cherchent, ailes et voiles dissiminées allant au grè des pentes et des abrupts liquides tutoyer l'harmonie éphémère d'une rencontre !
La glisse l'emporte sur l'envol. La qualité des vagues est palpable. Nous la ressentons à cet apect bigarré et velouté des eaux en mouvement, fraîchemment brassées, roulées, tant étirées.
Et même si l'astre de vie se fait rare, n'envoie que de pâles rayons, haubanne l'horizon, la mer sait garder sa précieuse lumière, cette radiance écumeuse qui enchante et envoûte.
Et je fus, un jour, un long moment, quelque part, de la noria inextinguible des ciels. Je m'attelai à de vagues projets. Une intention aléatoire, opprtune, un souhait fragile tissant la trame et la chaîne de lumineux desseins.
Infiniment petit. Déjà sur la pente et, m'en appercevant, chaque fois que le grand bleu désormais me prend et me ramène à l'humilité des ans. Je sais que le sursis confine au décours improbable, que le compte à rebours opère sans ménagement, vers la fin.
Le geste, l'énergie, la force, un semblant de maîrise, m'absentent et me distancent, lentement ! L'apperception des choses vacille, oscille, bascule inexorablement sachant que le verdict d'un mental à la dérive domine et pèse sur le capital confiance, la motivation, la fougue et allant d'antan...
On voudrait bien mais, de ne plus y parvenir, arriver, oser, croire, tenter ! Que faudrait-il donc ? Bousculer les limites, passer outre, entrer en rébellion avec cet En-Soi existentiel que les mots vainement déterminent tel un autre, un piètre Credo ? Non !
Agir selon un dialogue qui ne trompe jamais : le Langage des Signes. Mer-Océan y pourvoie
!
- MARIN -
Journal de Bord
Windsurf Report
Revu et corrigé ce jour / 17 Heures Locales ; Mille excuses pour les fautes de frappes, l'étourderie du cancre
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