Que j'apprenne à toujours
de ces rivages vivifiants
aux lénifiantes vires
sublimant
le terme des alliances
duelles
J'y décèle
transcendé
quelques pans de plénitude et de beauté
une grâce que le printemps
destine
comme un prélude
aux ciels
Etat de nous unitif
sempiternels pérégrins
passagers
du vent et des vagues
danseurs sur la mer
constellée de possibles rêves
J'eus tant souhaité ainsi
parvenir à bon port
sans autre fortune que le pur azur
qui y mène
Ainsi de mon unique viatique
océanique
Inextinguible penchant
libre foi pour ces tombants aux oiseaux-marins
on y danse vole joue et plane
jusqu'à la fin
le temps
de la traversée
Hauts regains de jeunesse
que le Tout insuffle
et convie
au commencement du monde
en son choeur-océan
Ainsi lointainement
disparaître
en me convoyant vers l'autre rive
un champ dont l'étoile
m'est destinée
Puissent ces vitraux de ciels
ne jamais ternir
mais donner
Eau-Delà Ailleurs
telle l'âme qui se livre
au Matin des Magiciens
Car il te faudra bien un jour
Marin
rompre à l'appel des flots
abandonner ta mue
voguer
dans le silence des métamorphoses
!
- MARIN -
Alpha Lyrae
1 ère Ecriture de nuit, le 10 Mars 2021
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