LA MER LIE TERRE _ AIR !...
L'ode à l'Eau depuis " URIENTI "
Petites conditions - Line Up central / " URIENTI "
Images embarquées ( Go - Pro 4 K UHD ), arrêts sur Séquence Vidéo en mode frontal
Le bonheur poindrait - il au terme exclusif et sélectif de l'engagement, de l'action ? Il y manquerait comme un " supplément d'âme ", le frisson, l'évocation de la pleine nature en émoi que le souffle attend, espère, avant de faiblir, d'appareiller, au bout du quai
!
" On " ne s'étonnera plus de ces allants et de ces bonds lyriques qui transparaissent à l'écrit, au cours du récit, entre prose marine et poésie ! T 'en souviendrais-tu à toujours des chromatismes antiques et mythiques de la Grande Mer qui, du Levant au Ponant, engendrent l'ardeur des ciels et des jours ? L'heure approche. Il te faudra quitter les nuées de moutons qui brillantent tant de prairies marines en fabulant l'infini des étoiles.
Puis-je alors et sans faillir, au coeur des mots, des pensées, rejoindre uniment un mirage, le temps du rêve, sans illusion ni autre représentation que l'essence du réel, à l'instantané de la volonté, de la volition que le tout et l'étant suggèrent, orientent. Une épreuve, un pari diffcile que de traverser le gué, le labyrinthe de l'existence, des ans et des ahans partis à la recherche de soi, de l'être duel, orphelin de sa moitié sublimée
!
Plain-Ciel à travers la fenêtre et relance Switch Stance Wind-Surf
A L'INTIME DES VAGUES L' ODE AU GRAND BLEU
Si le troisième oeil bienveillant, depuis la côte, fige l'instant, qu'en est-il de l'image embarquée dont la haute définition numérique semble défier, fulgurer le réel ? Mais cap au large, d'Ouest en Est vers les îles et le récif, à l'orée de la grande passe.
En guise de sentinelles, des vestiges de terres émergés brisent la lame en poudroyant les eaux. Hauts-fonds ou vaste récif, ancien atoll ? l'aire est immense et nous rappelle aux rigueurs d'un seuil, d'un archipel en pleine mer, l'hiver. Par le travers, dans le Sud-Est, une passe aux eaux profondes canalise le flux de la Tyrrénienne poussée par les vents dominants allant contre un courant Sud - Nord constant, établi.
Un plateau sous-marin affleure la surface en octroyant alentour et aux esquifs vélivoles un bon pied de pilote. La vigilance reste de mise ! La mer du vent ceint et délimite deux aires écumeuses bien distinctes et spécifiques. Deux centaines de mètres les séparent. Entre ces pôles, une passe traversière amplifie courants, houle et mer du vent formées. Surprise parfois lorsque de la conjonction insoupçonnée et invisible de ces flux se produisent des phénomènes de surgissements soudains et brutaux ; une lame alors se dresse très haut puis déferle et s'écroule comme un château d'eau.
Line Up extérieur s'amplifiant selon Conditions ! Ici, vent frais - Rafales Grand Frais de secteur NE
Par gros temps, le site se métamorphose, expose, en impose. Une longue ceinture de vagues brise, roule, écume en ceignant l'ensemble du domaine et des dalles de roches. Vagues et vents composent, orchestrent des conditions de navigation inconnues, magnifiques !
Enfin, plus au large, dans les profondeurs sombres, on distingue plusieurs secs, de franches remontées. C'est la partie haute et transversale de notre terrain d'aventures. L'extrême y joue de splendides partitions gestuelles, sans limite. Et les vagues lèvent au diapason de l'éloignement pour atteindre des proportions déraisonnables
!
Violente Tempête / Tramuntana _ Bora - Janvier 2017 - " URIENTI "
Y croiser revient à accepter la donne d'un grand échiquier où les parties immergées du récif cailloutent la pente orientée Est - Ouest du plateau. Ainsi se lève la puissante barre des vagues que les coups de temps convoient en unissant, en liant les deux récifs.
De cette disposition géomorphique sous - marine résulte une exception à ciels ouverts. Qui n'aura pas encore traversé là-bas le coup de vent doublé d'un puissant Combo ne peut se faire une idée des lieux, de l'amplitude et de la période des houles, de la véhémence des vents dominants, notamment la violente Tramuntana d'hiver, les froidures du Grecale et de l'Aquilon.
Quant aux eaux turquoises chamarrées de veines minérales ocreuses, sur fonds de terres safranées et de monts enneigés, le spectacle est saisissant. L'air cristallin révèle le bleu tyrrénnien ; vertige des azurs, fascination. La mer lie terre air fuse dans le lit du vent, droit dans le soleil de midi.
Dévaler les pentes irisées aux glacis soyeux et pétillants, évoluer sans frein dans les vagues qui s'étirent en de sublimes camaïeux, survoler le damier des fonds si proches et de féeriques manteaux d'écume, choisir son champ de vagues que le périmètre circulaire du récif engendre, traverser la puissante barre confèrent à l'exception, à l'aventure, à l'unicité de la découverte. Transes - lucides, odes à l'eau, au limbe des extrêmes vitaux et létaux, que je vous raconte ainsi les prémices d'une Île contée depuis vires et lices immaculées de la mer en cheveux d'embruns.
Et bien qu'il pleuve, qu'il vente, que les ciels s'obscurcissent, s'abattent en grains, les eaux demeurent claires, l'herbier y est encore sain ; point d'algues mortes ni de limon qui viennent troubler, ralentir la folle ivresse et le vertige de la glisse, des ailes que le site et les oiseaux marins espèrent et attendent depuis si longtemps, déjà. Ne manquez plus le coche
!
- MARIN -
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