MON ÎLE FLOTTANTE !...

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Mon île flottante

insatiable  étrave fendant le flot

la lame

du coup de temps 

Vaisseau de pierre diluvié 

tu feins  la course folle 

de Séléné          Luna   lancée 

à travers les nuées  tempétueuses

Pan de terres  érodées 

Le mystère des  sirènes  s'ente au minéral 

d'un bestiaire antique

fabuleux

Il est un temps pour le journal de bord  

Marin

Il en est un autre  que la poésie  happe 

comme la vague

 et son  dais  d'écume bleuté 

Mon île  flottante

qui de la solitude

de la foi  

de la passion

fuit la raison

Quand tu consens

au vague à l'âme du pèlerin

en quête d'absolu

et d'harmonie

Qui abîme ici  le cri  

trace la voie  de l'écho 

séculaire

 la souvenance des   jours à poindre 

que les oiseaux réfugient 

en migrant

Dans ton extrême nudité d'astre

où les eaux se lovent

 depuis  le vol des Dauphins

Puffin cendré 

je souffre mille  destins

! 

- MARIN - 

ÎLE

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Comments

[Joss]

Mes impressions sont inépuisables apres chacune de tes poesies , c'est ainsi.



Et si parfois la mélancolie me gagne ,il y a toujours une place pour l'espoir sur ton Ile

[marin56]

Merci, Joss

En fait, je n'ai su trouver l'image qui convenait à ce texte, car il s'agit bien d'une île déserte, qui serait ma thébaïde, au Cap Corse ! Sur la première photo, depuis cette sublime vague, tu la distingues au fond, verte, agrandis la photo... Elle fut habitée par des gardiens de phare, très longtemps, puis totalement dépeuplée. Une vire sur la mer de Ligurie depuis où l'on voit tout le cap corse occidental et au loin, les contreforts de l'Agriate, le désert éponyme. Sur l'île, le sémaphore s'accote à la tour génoise. Insolite. Une Île dont les plissements métamorphiques, schistes verts, les strates, semblent onduler comme les houles ! Elle abrite une faune totalement endémique, rare et idem pour les plantes. En hiver, les vents y dépassent les 230 Km /h. Une longue sente serpente en regagnant la mer, au Nord-Est. Un appontement permettait aux gardiens de phare de recevoir leur lourd ravitaillement... Un âne et son bât portait les sacs jusqu'au sémaphore et

logeait dans son enceinte. J'aimerai m'éteindre là-bas, en écrivant, en contemplant la mer, loin de tout, près du Tout, pour un dernier envol ! ... Cris

[Joss]

Ce clin d'oeil à un dessert savoureux nous met en appetit......

Ton ile flottante , ce "vaisseau de pierre " qui t 'inspire nous enchante ......



Voilà