Essaim de Grues Cendrées au départ de l'Île de Corse, vers l'Afrique ! Hiver, Décembre 2019... Image " Emmila "
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A ces écrits spontanés qui sourdent de l'insomnie comme de la nuit. J'en retranscris le flux, la divagation, l'énergie, la vibration avant qu'ils ne faillent à l'évocation du réel ou qu'ils n' empruntent la voie aisée de la re - présentation ; volonté, volition erreraient aussitôt par les arcanes de l'habitude, guise d'insupportables certitudes.
Que le temps aille à la semblance de la mer qui ne se montre jamais uniforme, monochrome, figée ; l'étale et le coup de vent lui valant ces états passagers qui rompent sans fin aux marées, aux heures du jour et de la nuit qui s'illune.
A ces pensées de nous liés qui ne mentent pas, qui voyagent au-delà des brumes et des artifices de la rhétorique, de retour vers les fondements de l'âme et les origines du rêve.
On y voit plus clair. L'écriture patiente, lorsque tout advient, à l'instar du penchant irrépressible qui ouvre les voies insoupçonnées de la spiritualité, du sacré, du mystère et du grand questionnement qui survient face à l'étant.
Que je convoque ici la Peinture, la Musique et la Danse, la Sculpture, la Poésie, l'Extrême Aventure, les Arts Premiers d'où un tout pacifique et salutaire aura été initié, pour le meilleur des Mondes, gages d'espérance !
A cette énigme qui nous habite et nous obsède depuis que le monde est monde conscient, ici-bas, à la patience, ce brin de sagesse !
Ainsi de l'immensurable mémoire, de l'émoi et du ravissement des choses vraies qu'il me semble parfois reconnaître, qui surgissent et fulgurent, l'instant de tangibles retrouvailles ...
Au devenir que la création et ses métamorphoses ne laissent plus d'ensemencer, de fertiliser. Ne me suis-je pas déjà mis entre parenthèses, un peu ici, tellement ailleurs ... En mon âme, un-conscient, " Eau-Delà ". Il y a longtemps que j'ai hissé les voiles, largué les amarres. Prélude, pré-ambule !
Je ne reviendrai plus jamais le même de ces vires de hautes lices ouvrant sur l'infiniment petit, l'infiniment grand des Pensées et du génie poétique qui n'eut de cesse de fulgurer le moindre soupçon de conscience, tel le premier éclat de pierre taillée qui jaillit de l'outil et sidéra l'hominien.
En chemin, en route vers quelque part, à bord d'un autre vaisseau, duquel se dessinent les lignes épurées de l'Autre Rive
Que je vous dise et vous confie la nature et la portée de mes alcools ! Ils ont pour noms et de chemins
les sels marins, l'iode, le varech et les goémons, les embruns, l'écume, les vagues qui ressemblent aux nuages, le vol des Puffins Cendrés, les vents violents, la beauté du jour donnant sur un printemps profus, une fenêtre de ciels embrasés, l'étale de la mer sous la lune, ces déserts de dunes et de congères mouvantes, la migration des oiseaux et des âmes ...
S'enivrer, mourir à chaque fois à la pesanteur des contingences, de l'arbitraire infatué, du code barre actuel.
Mais renaître, sous d'autres cieux, comme régénéré, lavé, purifié
!
- MARIN -
Eperdument Marin
Texte en Prose écrit le 25 Avril 2021, à l'orée d'un coup de temps
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