Quand tu évoques le corps
Ce mode opératoire abouti
et - mouvant
définissant l'entité duelle
corps et âme
qui s'absente l'un de l'autre
quoi qu'il advienne
Je te parle de ce moi
périssable voir " haïssable "
quand il circonscrit
la sphère égocentrique
vouée au naufrage
aux pesanteurs de la passion
et des vérités tracées
Un modus vivendi
La condition sine qua non
de l'être présent aux mondes
mais également du non - être imminent
dès lors qu'il vient à rompre aux principes
élémentaires de l'énergie
D'aucuns désignent l'enveloppe
que l'on abandonne à la terre
un monceau de poussières
oscillant et vacillant
durant quelques décennies
entres les tropismes invincibles
de la néguentropie et de l'entropie
Le Souffle
le temps de la durée
qui lui est impartie
y loge pourtant
en mûrissant
tel l'arbre ses fruits
Et rien ne dément et n' infirme que la flamme
s'éteigne
du commun accord létal
de la matière programmée
Irrévocable déliquescence
état duquel l'on ne revient plus
selon les apparences
De cette dualité éminemment paradoxale
irréfragable
naît pourtant le sentiment profond
de l'immortalité
de l'éternité
Les deux acceptions se concevant
sans l'ombre d'un doute
comme de raison
Une probabilité
s'exonérant ici-bas de la contingence
de la nécessité temporelle
au-delà du hasard de la fatalité
comme une promesse
d'aube nouvelle
Si l'éternité à terre
se conquiert
tâchons de suivre le bon cap
qui y mène
fût-il du domaine des rêves
des-illusions
de l'utopie
mais enfin en paix
Rien ne saurait être rendu
à l'oubli au néant
qui affecte pour les siècles
des siècles
l'hypothèse d'une mémoire
Demain
de passage et à bord
d'un autre moi-même
en quête de sa moitié vagabonde
!
- MARIN -
Enigme
Propos sur la probabilité de l' immortalité de l'âme
1 ère Ecriture de nuit, le 30 Avril 2021, au terme de la lecture d'un récit marin qui me transporta au milieu de l'Atlantique, seul au monde, en attendant la mort inexorable qui dut advenir en la personne de l'auteur et qui ne vint pas ...
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