ON N'ECRIT PAS SUR LA MER ! ...
Sur la mer, point de carnet de notes ! Les planches courbes et légères ne s'y prêtent guère ! Mais aux mains qui se donnent à l'errance, à la dérive, au dessein aléatoire de l'orbe liquide.
On s'impreigne comme le sillage grave indéfiniment les sillons d'une mémoire onirique et rebelle aux habitudes. Visions hypnagogiques, à l'orée du sommeil des anges.
Loin de moi mescaline et autres alcaloïdes. Je distance les affres du carcan et du cloaque, des comptes - aminés
A l'intime des nues aurorales, au vent des accès vespéraux, comme une étrange tristesse. A l'instantané bruissant de la noria des vagues
* * *
_ je suis l'infime partition, le ballet des puffins, lorsque vole en éclats de songe les flots cailloutés d'étoiles,
_ je n'écris pas.
_ Je pense et vogue dans le vent violent, une île dans le regard, en passant de l'autre côté du présent.
_ Je cueille les mots qui me viennent à portée de la main, qui me fouettent le visage et que l'âme happe au vol d'une dive bordée d'iode, de sels et d'embruns.
La vague est belle et son champ profond, lointain telles la dune et la congère pulvérulentes et lustrales qui naissent aux doigts de l'impressionniste.
Nulle eau de mensonge mais une célestielle musique que le galbe et la métamorphose entonnent en se livrant, nûment.
Mes alcools demeurent, perdurent, translucides
Vers moi s'ouvre alors, l'Eau-Delà du tangible.
La psyché nostalgique d'un voyage figure l'aube.
Une idylle renaît au Ciel.
Vitrail, jalousie lyrique et prophétique comme un choeur
Il était une foi
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- FRAGMENT -
1 ère Ecriture le 07 Septembre 2021
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