Précipiter les maux dans le faisceau de l'amer
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Partout, nulle part, la nuit, le jour, surgit une pensée, un éclat de vie, un mot, un - possible, un lien qui m'ouvre la voie vers l'écriture et le chant de la mer.
Voies de source, sources de jeunes - voix ! Promesse que l'aube et les vents tiennent encore, par-delà l'innommable parjure, le joug vil et félon étouffant le pays imaginaire...
J'écris à l'encre bleue des nuages
Qu'il m'en revienne, comme l'un de ces échos dont le parfum mélodieux et les accords existentiels s'animent d'une folle étreinte ; allégorie à la vague ... L'arc-en-ciel, l'embrun comblent quelque paréidolie ; chevelure, égarement, é-cheveaux blancs, le délire s'invite en enfer, au paradis.
L'acte extrême, tant immersif vire à la poésie de l'instant, au souffle dont je renais, au milieu des rouleaux, des écumes et des voiles de ciste et de myrte ondés.
Ce choeur est vague et déjà lointain. Si proche quand il distance et s' affranchit des menées, de la curée ; cyniques et cruelles destinées.
Il me languit de te retrouver, Plein Ciel. Chasser l'ici-bas contaminant des - ordres durs et pathétiques, les travées d'un théâtre où se rendent les hordes en marche et serves.
La foule, la houle des moutons alors m'enivrent et me révèlent au bord de l'infini. L'éternel point - de rencontre. Il est vrai que les blancs moutons, en mon âme et conscience, ne sont pas du même monde. L'aurions-nous été, ne serait-ce qu'une seule fois ? jamais plus !
Je suis, l'acte et le mouvement que le poème de la mer engendre en tendant vers l'un - soumis au Tout révéré. Quel autre berceau m'eut autant rallié aux absolus de la vérité et de la beauté, en chemin, en route, en divaguant. Je m'y serai si souvent rapproché des mondes en souffrances ; l'azur verse et pleure avec moi les mêmes larmes de sang du crépuscule.
A tes côtés, fuir la cinquième saison. Dire et décliner l'immonde, l'outrage anthropique aux desseins d'une Île, quand se répandent miasmes et déchets des cohues pressées, cupidemement agglutinées !
L'éphémère abonde le pouvoir temporel qui ne connaît guère de jachère, bouscule les saisons en enfer, intrônise le commerce du gène et de la machine qui tue, arrache et broie.
Mais laissez - moi donc à ces horizons virides houlant et ailant sans fin mes voyages d'harmonie et de foi
!
- MARIN -
A la Recherche du Temps
1 ère Ecriture le 24 Septembre 2021
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