GABON 1970 / 1974 !...
L'ascension du Cocotier pour y cueillir quelques Cocos, boire sain et surtout, manger. Gabon, en Pirogue, campagne de pêche artisanale
Voici un nouvel
ALBUM PHOTOS
Y aurait -il de nouvelles photos ? Certes, non ! Sinon quelques clichés relégués, oubliés, que je retrouverai très certainement ... Des images auxquelles je tiens plus que tout. Une entrée dans la vie adulte, par la grande porte d'une Nature intouchée, des liens indéfectibles de l'amitié, de l'aventure menée dans le vrai sens du terme où tout nous attendait, que l'on ne soupçonnait guère. Il fallait réagir au plus vite, de façon efficace et opportune, sans faillir ni douter.
Excercice périlleux. L'erreur engage, risque, sanctionne de suite, la nuit, le jour, au beau milieu de la barre, en plein - ciel d'orage équatorial. Le " Pot au Noir " n'est qu'à quelques milles nautiques et préside, commande à la navigation, quelle qu'elle soit.
Et puis, il y a ces virées à travers le Gabon, vers le Nord et le Golfe de Guinée que nous entreprenions, entre de vrais Amis, en moto et en mobylette. 250 Kms de pistes de latérite, de forêt dense et primaire, d'inconnues, de surprises, loin de toute zone de confort, en totale autonomie. Nous avions entre 16 et 20 ans.
Ces pêches inoubliables à bord de ces pirogues taillées dans la masse, la Guinée dans les lointains, la nuit, en quête de Missalas, ( écrevisses locales succulentes ). Référez - vous à ces récits de mer, sur terre, au coeur d'un pays aux contrées fascinantes.
Je n'oublierai jamais le barissement des éléphants que les vents de terre orageux portaient vers l'Océan, là où nous mouillions et péchions la daurade rose.
Je commente succintement les images que l'ALBUM expose, des vues qui ont entre 51 et 54 ans, réalisées à bord, en totale immersion, avec un petit instamatic 25 KODAK, précieusement protégé dans un sac étanche, plusieurs fois parti à la baille lors de nos chavirages.
Vous trouverez tous les récits de ces moments uniques dans la CATEGORIE suivante, ouvrir le LIEN ci-dessous /
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Loin de moi ce culte du trophée de pêche, ces pièces brandies à bout de bras sur les quais, au port, en rentrant de la pêche à bord de ces in-boards rutilants, flambant neuf, ces batteries et cet arsenal clinquants pour la pêche au gros.
Nous pêchions dans le but de gagner notre argent de poche, de financer ces " expéditions " à l'intime de la brousse, du littoral, au plus près des habitants des hameaux et des villages retirés. Il nous est arrivé, un soir de nouvelle lune, de partager une session de pêche au crin, sans canne, assis sur le sable, toute une nuit, en présence de tous les adultes du petit hameau de Pongara. Inoubliables moments, édifiante expérience, sous les étoiles. Un ballet, une gestuelle silencieuse, la pantomime des ombres affairées et aux prises avec le gros poisson venu mordre au meilleur des appâts. Nous distinguions les pêcheurs à la braise de leur " Brazza Bleue ", la cigarette locale, sur laquelle ils tiraient et rejetaient de fantastiques bouffées dans l'air transparent de la nuit équatoriale constellée.
Dès le lendemain, par une matinée radieuse, ensoleillée, nous regardions fumer les fours où le poisson cuisait, à l'étouffée, en recevant tous les parfums du bois de la brousse, du bois flotté. Des fours judicieusement agencés, réalisés avec de vieux tonnaux rouillés, disposant 2 ou trois étages de métal percé. La fumée exudait, diffusait, embaumait. Les filets étant ensuite découpés, sans rien laisser, que l'arrête principale. Quant à la tête du poisson, elle agréementait la meilleure des soupes !
Précieuse souvenance dont nous fûmes les passagers, complices, fidèles, sans apparat ni artifice, au plus près des choses vraies, intensément vécues. Rien de tout cela ne saurait quitter mon âme...
Je reviens sur chacune des photos pour les commenter. Je dois en rajouter plus d'une dizaine, soyez donc à l'écoute
- MARIN -
Souvenirs d'Enfance
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