A LA BEAUTE ! ...
La beauté se révèle entre les deux infinis des Pensées et nous conte l'âme, de passage " .
La beauté s'élève comme une cascade coiffant l'abrupt ; noces de l'azur et de la terre sacrée " .
La beauté est une chorégraphie que deux être emmènent sur la glace, aux confins de la grâce, de l'émoi, de l'amour ". Elle s'invente, se crée, compose depuis tant de hautes vires inspirées
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Comme un hymne, une élégie à la beauté que mots et pensées entonent et dévoilent en silence, loin de tout, au coeur des grands espaces intouchés, immaculés.
A cette oasis qui migre et qui naufrage, abîmée dans le tourbillon infernal des tours et des faubourgs. A tout ce que la beauté jadis touchait et initiait, allant sur la voie de la découvrance ; remembrance.
Naître et renaître, jamais plus démunis et si riches que nous étions d'un unique regard. Une attention que nous posions sur les simples choses. Emerveillables et toujours conquis, nous explorions, en quête de vérités, renouions avec les origines, les métamorphoses, le temps du rêve. L'impermanence est un printemps prodigue de lendemains ; rares fruitions.
Une beauté sans fard ni artifice, spontanée, fleurissant en paix avec les saisons, la lumière, les oiseaux, les vagues, les chutes de neige. Tant de messages retrouvés ! Autant de chemins et de voies disséminés à la croisée des siècles et des époques et qui s'y entaient dans la complétude et l'harmonie. Nous la devons à des êtres épris de foi, d'esthétique, de fidélité comme aux inclinations de la Nature et de ses élements innombrables, sources de vies multiples et perdurables...
A la beauté rare des mondes uniques initiant et oeuvrant aux prismes de la magnificence. Réminiscences de nos lointains arts rupestres et peintures pariétales. Il eut fallu transcrire à tout jamais sur la paroi la gestuelle, l'esquisse fidèle d'un bestiaire louant le cycle, le cercle immémorial de la vie et de la mort. Être demeure, en partance, en esprit. Donner un sens à la Voie !
Rituel initiatique sis entre réalisme et beauté, réalisme subliminal et consécration, vérité de l'épure... Rapports, référents à l'espace - temps fondamental de Nature, au principe du Tout et de l'Etant comme du plus beau des desseins !
Chaque manistestation, chaque rapport vécu participe à la fois du vivant, de l'adaptation existentielle, fidèle ; guise de vérité, d'absolu, de foi. Immanence. Stade ultime et fragile, accomplissement périssable et palingénésique que celui de la beauté bouleversant l'essence, les sens, fulgurant les rives de l'âme !
Et qu'il en soit ainsi de tous les règnes du vivant, évoluant ici-bas sur Terre, indispensables l'un à l'autre, consubstanciels de l'équilibre harmonieux des possibles vitaux, durables.
A la beauté d'avant le concept, la rhétorique, l'idée, la philo _sophia qui, sur la mer, le désert, les montagnes, la glace s'éploie et s'élève d'un seul et même élan, chorégraphiée, partagée.
A la beauté qui engendre la vie et réfugie, l'espace d'une révélation, la mort. Immémoriale partition de l'amour. S'élever en chutant. Oxymore libérateur
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- MARIN -
A Terre
1 ère Ecriture le 08 Janvier 2022
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