Que les mots de la lyre divaguent, sans rimes.
Qu'ils me soient accords, lumineuses esquisses, parfums, ultimes caresses à l'éphémère sculpture de l'azur dense, infiniment azur.
Que j'aille, petit et grand, en pensées...
Tant que tu es en - vies, me dit la Voie,
soit de l'Ode - Là, des _ illusions perdues.
Eau - Delà,
délire encore
!
PER _DURABLE
Et si j'épuisais comme je puise au tréfonds de mon être l'ultime ressource, quelque regain de jeunesse dont je ne soupçonne guère l'allant, le vertige !
Comment oeuvrer autrement aux formes vives et travaillées d'un corps sur le déclin ? Si la logique, les fondements de la pratique des grands espaces, les conditions de temps l'exigent sans aucun compromis, serai-je encore du vaste et beau ballet des mers ?
Irai-je ainsi et à jamais au diapason de la beauté, à l'unisson du chant des vagues et des vents ? De passage, à bord de la folie, me perdrai-je le plus naturellement et librement du monde sans faillir aux termes de l'exil consenti !
Où et comment me retrancher, me cacher, si ce n'est en me lovant au coeur translucide de l'azur, en suivant la migration des âmes, pour des années - lumières !
Maigres consolations que les froidures de l'hiver, la solitude, la foule des flots, ce plongeon et cette immersion inéluctables par-delà les horizons lointains, la psychée sans tain qui m'égare et lentement fascine, fulgure.
Participer d'une étrange mise en abyme que les lames de verre ceignent et éploient en choeur à l'orée du partir.
Mille échos visuels s'entent, au-delà de tout me reveinnent en boucles, comme un appel du large au beateau ivre, à l'ivre des vagues que je demeure et deviens. Au camée de l'intaille marine, aux incessantes paréidolies qui me cernent de toutes parts ...
_ MARIN _
Délires
1 ère Ecriture le 28 Février 2022
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