FENÊTRES DE CIELS ! ...
Je découvre tous les soirs les grandes tendances météorologiques méridionales, pour les prochains jours. Les Îles Corse et Sarde, le bassin méditerranéen occidental restent soumis à un régime persistant de vent établis au secteur Est _ Sud-Est, voir Sud. Le temps est bien à la pluie, aux poussières du désert et le système nuageux, les pressions atmosphériques interrogent, interpellent.
Espérons que les précipitations iront ainsi, étalées dans le temps, modérées, abondant généreusement les massifs, les versants et les basses vallées littorales de nos îles... Puissent les ruisseaux, les cours d'eau, les torrents de montagne à nouveau chantonner, dévaler vers le printemps, redonner vie à ces grands espaces désormais dépendants des aléas anachroniques de nos ciels modernes !
Que les dunes, les lidos, les croissants de Lune sablonneux mille fois recomposée redessinent sans fin, au gré du flux, des dévallements des montagnes, les merveilleux dessins des rivages, des bancs de sable, des graux et des cordons littoraux.
Revisitons les saisons d'antan. L'une envers l'autre, généreuse et prodigues, comme un Avril et un Mai prolifiques, fleuris, parfumés. A ces champs constellés de myrtes et de cistes odoriférants, peuplés d'oiseaux, bercés de brises de terre et marine. A ces sources secrètes qui se cachent dans le maquis littoral ras et qui traversent de plus en plus rarement les étés. Aux migrations séculaires qui font de notre Île et de nos lagunes une merveilleuse escale pour le Peuple Voyageur !
Rien ne serait plus possible sans la pluie, le cycle tutélaire et géographique de l'eau. Les vents, les puissants grains des tempêtes manqueraient à l'appel intemporel de la roche, du granite et du schiste percés, ouvragés, sculptés, des tafoni.
De la terre jusqu'au ciel, que l'eau suive le lénifiant dessein de la vie, des mondes ici-bas, de l'aventure humaine respectueuse dans grands équilibres de l'Univers dont Planète - Océan procède et résulte jusqu'au sang de nos veines.
A l'heure où l'on pressent de si nombreux points de rupture, le sinistre et funeste emballement des catastrophes, la perte de nos grands espaces vitaux, les affres et le suicide de la guerre totale, il est grand temps de s'émouvoir du tout, au plus près des simples choses, des métamorphoses en sursis. Sauvegarder l'authentique beauté c'est aussi faire un pas immense vers la paix et la prospérité.
Qui ne l'entendra pas fera fausse route et connaîtra l'impasse, la voie sans aucune autre issue que le chaos, la destruction, le conflit, la dévastation de tous les grands espaces, la pollution des éléments.
Il est encore possible d'aider le cycle de l'eau là où il aurait été fortement amoindri. Et c'est avec équité et promptitude qu'il convient de subvenir aux atteintes, aux multiples effets qu'il subit déjà.
- MARIN -
Propos actuels sur la Nature
En référence à " l ' Homme qui plantait des arbres " de Jean GIONO - à Théodore MONOD
1 ère Ecriture le 16 Mars 2022
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