LE PRIX DE LA MENACE ! ...
Comment appréhender les ravages de la guerre depuis un salon, un palais, fût-il des glaces ? Comment considérer la forfaiture et l'ignominie à l'aune des indices boursiers, des taux d'inflation, des prix de l'énergie sale ? Comment traiter réalité et génocide via le prisme implacable, impitoyable de la géopolitique ? Ramener ce conflit, cette guerre atroce, ses conséquences au centre de tous les débats, des initiatives en mesure de la stopper sur le champ
L ' INACCEPTABLE CHANTAGE
Je suis les nouvelles, les différents journaux télévisés, réactualisés. J'écoute et m'informe via les anlayses de maints spécialistes, les débats, les conférences de presse. Je lis et me renseigne sur les éléments en synergies, présents, passés, à venir qui pourraient " expliquer " la nature et les disproportions d'un conflit latent, depuis de longues années amorcé dans la région !
Rien ne peut justifier les évènements actuellement en cours, qui sévissent, meurtrissent depuis plus de 5 semaines en Ukraine. Saisisantes, effroyables images des bombardements qui massacrent les civils. Rares sont les témoignages sur les fronts des armées.
Rien ne peut cautionner ce conflit en capacité de s'étendre au reste du Monde, en Europe, si tant est que l'UE ait atteint un niveau de développement et de maturité institutionnels tel que toute guerre constituerait à ses yeux une funeste extention de la politique et de la voie diplomatique vaincues requérant et imposant dès lors une " opération militaire, une intervention militaire " en Ukraine.
Malgré le régime des sanctions imposées à la Russie, la concentration préventive de forces armées vers les pays tampons qui séparent l'UE de la Fédération de Russie, malgré les appels aux retraits de l'armée russe en Ukraine, au Dombass, les incessants cessez-le-feu, V. Poutine maintient, accentue, déplace les actes atroces d'une guerre totale, verrouille l'information, décuple les opérations de propagande
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Le visage d'un pro de la mort violente et assenée apparaît soudainement à l'écran. Déclaration laconique ! Un gradé en uniforme, une sorte d' humanoïde radicalisé déblatère son rapport à la semblance d'un robot, d'une figure virtuelle ! Un contenu que seul un visage inexpressif et froid, insensible, est en mesure de dévoiler.
Nous y apprenons que la guerre frappe de plus en plus fort, use d'engins de destructions massives ; francs succès, affirme-t-il, sur tous les fronts nourris du conflit. Ovations et félicitations de la part de celui qui ordonne, orchestre, règle le ballet des roquettes, des missiles. Le maître valide la solution radicale depuis le bunker du Kremlin.
Un homme, un dirigeant que d'aucuns, au sommet des états, appellent sans relâche, gardent au téléphone, avec lequel ils échangent par visio-conférence ... Modernité des moyens de communications oblige ! Décidément, le criminel de guerre fait l'objet de toutes les attentions ! L'enjeu humanitaire le justifie, terrifie ; mais il n'en a cure, se fait attendre, entendre, supplier, en vain. Il se rétracte, fait volte-face et fi des échanges passés, ( sous silence ) !
Du côté des " faibles " ( Otan ), ligués, réunis, tant unis, vient le temps des suppliques, la quête de corridors humanitaires pour les civils que l'hydre infernale tue et massacre, atterre.
Funeste aumône jetée à la face du monde par le chef de la Fédération. Il nous faut alors agir selon le bon vouloir d'un violent, d'un déséquilibré, d'un homme dont l'on craint les réactions !
Car ce conflit aligne, impose, dicte deux réalités : l'invasion de l'Ukraine par les armes, la destruction massive, le spectre de l'arme nucléaire. Hormis ce tableau, plus rien ne vaut si ce n'est le choix délibéré de la guerre, de la mort des populations civiles, du génocide, de la conquête, de la négation de la démocratie et des valeurs humaines essentielles.
Cette guerre que souille encore plus profondément le recours à des milices privées, des polices militaires,des mercenaires grassement payés, de véritables bourreaux tchétchènes acquis à la cause de Poutine, les " Kadirovski ", actuellement déployés en Ukraine ! Le sombre séide - Ramzan Kaydirov, parvenu aux commandes de la Tchétchénie totalitaire et vassalisée, torture, tue, loue V. Poutine. Est-ce bien avec ces gens - là qu'il nous faut négocier !
Le analystes, les intellectuels, les spécialistes de la géopolitique évoluent à d'autres niveaux sur les plateaux de télévision, diffèrent des journalistes de l'évènementiel présents sur les vastes terrains de la tragédie, des opérations. Là-bas, entre deux bombes, comment tergiverser, deviser avec force références sur les caprices d'un mégalomaniaque sanguinaire.
Dans les salons, on évoque les ravages de la guerre au même titre que la flambée des prix de l'énergie. L'inflation galope, fait suite aux annonces de terrifiants bombardements touchant les zones urbaines où se terrent des milliers de martyrs, de réfugiés. Les morts jonchent les rues. L'usage des armes chimiques, des bombes au phosphore blanc coudoie la crise alimentaire mondiale imminente ! Et ainsi, le propos glisse de l'état de guerre totale aux répercussions financières qui ne traînent pas, sur tous les fronts des marchés en cours !
Assis confortablement devant les caméras de télévisions, depuis Paris, ils devisent et condamnent aisément J. Biden lorsqu'il qualifie avec ses mots, des mots justes et bien réels, l'intervention et l' horrible escalade russe ... Quid de V. Poutine ? On se tait, on ne se prononce pas ! Eviter d' excéder le bourreau ...!
Raqqa - Mossoul - Alep sont là, à nos portes !
Moscou annonce, dénonce, ment, reporte ses manoeuvres de guerre, feint l'enlisement et se repositionne, dit se concentrer sur le Dombass et bombarde plusieurs villes de l'Ouest de l'Ukraine en même temps, à l'opposé.
Peskov souffle le froid et le chaud, ses termes et son arrogance annoncent des jours, des semaines de conflits, perpétuel insatisfait quant aux revendications légitimes de V. Zelenski. Mais le compte n'y est pas, semble l'être la veille puis déplait au dictateur le lendemain. Quelle lisibilité aurions - nous ?
La politique du deal relève des puissants et soumet celui que l'on cogne fort, celles et ceux que le tyran effraie. Aux affaires étrangères, la langue de bois se fait juste entendre. Une langue frileuse, circonspecte, sorte d'inepte statut quo que la menace et le déséquilibre de la terreur dictent aux diplomates zélés, frileux.
On n'ose évoquer la " ligne rouge ", la limite franchie par Moscou qui ferait basculer le conflit et venir enfin en aide au peuple ukrainien. Je nomme l'utilisation d'armes non conventionnelles. Morts pour morts, la guerre joue sur les mots en suivant la voie inepte des décideurs aux affaires, des appareils, des institutions à la fois rigides et obsolètes en pareil cas de force majeure.
Le bilan passera en pertes et profits des systèmes en place, sur fonds de graves crises humanitaires et alimentaires. Après tout, la guerre serait prodigue de négociations sur le marché des armes, de la reconstruction, de nouvelles garanties et allégeances !
La doctrine russe en matière de dissuasion et de guerre nucléaire est très claire, tient en respect le reste du Monde, l'Europe qui s'agite aux frontières sans pourvoir déployer à minima un bouclier au-dessus des villes, des campagnes de l' Ukraine.
" La menace existentielle " dicte, la loi russe s'impose au reste du monde, le message et les termes de la doctrine en matière de recours à l'arme nucléaire sont très clairs : attention ! Ligne rouge mais, uniquement d'une seul côté, c'est là le but et la finalité, n'en déplaie à la pléthore d'ennemis potentiels et circonstantiels de la Russie, fussent-ils cent !
Le terrain des opérations est si vaste ! Chaque ville reçoit en une nuit cent frappes d'une intensité et d'une puissance de feu inégalées. Tel est le prix de l'enlisement que paie la résistance valeureuse ukrainienne face aux troupes russes en difficulté, qui se retranche, nous dit-on !
Mais l'histoire nous rappelle aux ruses, à la ténacité de l'armée rouge agissant sur le temps, le pourrissement, l'usure, la désespérance occasionnée par des semaines de pilonnages intensifs tels que les connurent les villes de Syrie rasées par les armes de la coalition et de la russie de Poutine.
Bachar - el - Assad en sortit vainqueur et d'aucuns, sitôt, projetèrent de " dialoguer " avec le bourreau de Damas, reconstructions et marchés obligent ... Les morts relèvent du passé ! Odieuse rançon de l'histoire...
Les temps modernes, les siècles passés de l'ancien et du nouveau monde cumulent exactions et forfaitures.
Sur la table des allégations, des mensonges d'états, de la propagande odieuse, des diktats et des traités se négocie non la paix mais les marges d'un déséquilibre géopolitque servant les menées des puissants, des dirigeants, des oligarques, des affairistes, des milices d'état destinées à salir et souiller davantage l'ignominie et la cruauté de la guerre.
Ménagerait - on les maîtres de guerre, évincerions - nous les germes de la guerre ? N'y pensons pas ... Le lobbie des armes en impose.
Ecouter, analyser les débats et les propos qui entournent et cernent les génocides nous plongent à travers les arcanes et les logiques d'états ineptes. La politique sait fermer les yeux, éviter, contourner les obstacles gênants. Elle continue de compter, de se fourvoyer dans les arcanes insidieuses de la géoplitique au lieu d'éradiquer toutes les causes de guerres, de tensions, de ruptures et d'emballements des relations internationales, en amont, avant que celles-ci n'enflamment et ne se détournent des vraies questions et préoccupations de civilisation, de paix et de prospérité, de paix et d'équité, de paix et de dignité
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CORSICA...GO56
Guerre en Ukraine Février 2022 ... 20 ?
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