QUI DIT DEMOCRATIE ?...
" La Démocratie ne peut prendre racine dans la pauvreté "
Franck NTASAMARA
Loin de toute polémique politique et de la politique politicienne, détaché des partis, libre et fier de l'être en pensées, en discernement, en quête d'objectivité et sans aucun parti pris, je rédige cette libre-opinion, cet article, je dirais même cette contribution.
Que j'aille ainsi au plus près de la Démocratie et de ses grands principes de respect et de liberté des opinions, de la presse et des médias non tendancieux, de la critique prodigue de lendemains meilleurs. Connaissance, discernement, loyauté sont gages de vie démocratique, vont aux antipodes du jugement de valeur.
Votre attention, lectrices, lecteurs : je n'appartiens à aucun parti, aucune mouvance que celle de l'esprit, du discernement, du maximum possible d'objectivité, n'ayant pour seul principe l'observation, les faits, les causes probables, leurs effets, leurs interactions et impacts sur nos vies présentes et à venir
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NB / CE JOUR / BFM TV
Les conditions de la tenue de la conférence de Presse de Marine Le Pen, diffusée sur BFM TV ce mercredi après-midi, ont montré une inégalité de conditions et de retransmission, des négligences d'organisation absolument scandaleuses entre les deux candidats. Alors que le rendez-vous du président sortant fut entouré de soins, de clarté, d'espace, de moyens techniques remarquables, de lisibilité, de proximité avec la presse, je ne peux que m'indigner face à l'inégalité de traitement inhérente aux circonstances réservées à la candidate du Rassemblement National : un son inaudible lors des questions posées à la candidate, perturbations inacceptables dont on voit passer en boucle l'incident, questions saugrenues et non avenues, exclusivité des questions émanant de journalistes étrangers sciemment orientées et non destinées à dégager et faire valoir les propositions et le programme de la candidate RN
Simple et évidente observation dont il importe de rendre compte, au-delà de toute démarche partisane ou solidaire du RN. Chaque jour apporte sont lot de manquements et d'accrocs à la démocratie initiés par une presse très certainement cadrée, partiale, tendancieuse...
Lors d'un duel, d'un " affrontement ", d'une confrontation sportive, d'une compétition, d'un tournoi, d'une coupe, les règles du jeu et le cadre sont les mêmes pour tout le monde. Ce qu'il vient de se produire relève d'un grave manquement, d'une transgression au cadre fondamental que toute Démocratie se doit de respecter avec équité.
Le lynchage et la récupération médiatiques ne sont pas de mise ni souhaitables dans une Démocratie, en surcroît avant un 2 ème tour d'une élection présidentielle, quels que soient l'obédience des deux challengers ! Un préalable, un principe, la volonté du Peuple souverain. Si la situation avait été contraire, je me serais de même prononcé, indigné
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ANALYSE _ OBSERVABLES SUR LE TERRAIN
Lors d'une élection présidentielle, législative, locale, la société et ses élites, les corps constitués ne peuvent se prévaloir de toute forme d'exclusion à priori, de rejet, d'ostracisme et de stigmatisation des candidats en présence, en lices, dès lors que ces derniers auront été d'une part parrainés et investits de la légitimité institutionnelle des listes électorales qu'ils conduisent et présentent devant le Peuple souverain, sous réserve d'observer déférence envers les valeurs de la République et les lois de la Constitution qui en régissent la pérennité et l'existence.
Ces fondements posent d'emblée et de facto un certain nombre d'orientations sociétales valant savoir-être, savoir - vivre en accord avec la pluralité et la diversité des options et des programmes politiques soumis au choix et à l'appréciation de l'électorat.
Une femme, un homme, au regard de leurs résultats respectifs, ne saurait être au soir d'un premier tour des élections présidentielles, donnée ( é ) comme déjà et amplement battu ou gagnant, scores à l'appuis, fussent-ils de l'ordre des estimations ;
Personne, vivant sur le territoire français, des Dom - Tom, de l'Île de Corse, à l'étranger, n'est en mesure d'imposer un choix de vote à quiconque se détermine par la voix et la voie des urnes, en conscience, en connaissance des causes !
Cet acte assumé en responsabilité appartient à chacun, relève de son dictamen, de sa liberté de choisir et de penser, d'analyser, de s'informer.
Personne n'est en mesure de systématiser, de caricaturer le trajet d'un candidat, quelle que soit son obédience politique, de travestir son image, d'interpréter à sa guise ou selon ses affects, sa ligne politique ; la critique est louable, exprimer un désaccord : tout autant, le rappeler à des faits et des postures ambigus, certes, mais de ne jamais aller à l'encontre des régles et des termes d'un débat démocratique validant et légitimant un duel nécessaire et utile au devenir de la société, décidé par les urnes !
Les positions des candidats vont et viennent, selon le contexte ; ces derniers se ravisent, évoluent, nous doivent des éclaircissements de circonstances, d'appartenance, de choix stratégiques et d'appréciations, certes, mais que cela se fasse dans la loyauté et la clarté !
( En exemple les inclinations pro-Poutine alléguées signifiées à l'encontre de Marine Le Pen ; la candidate doit s'exprimer sur le sujet de la Guerre en Ukraine, de l'opération militaire de " dénazification " menée par V.Poutine. Il ne saurait en être autrement pour l'Europe et sa crédibilité, la lisibilité de la politique étrangère de la France.
Quant à ces appels incessants à voter contre les forces du mal, pour le bien investi, durablement patenté, le quoi qu'il en coûte, c'est là une erreur monumentale, lourde de conséquences post-électorales, augurant de futurs désordres et de violences sans précédent.
Nous notons que le deuxième tour se prononcera pour une 3 ème fois et par le jeu des reports de voix contre " l'indésirable nom de famille, une lignée, un cliché, une étiquette figés ". Le candidat le " mieux placé " surfe sur une vague dont il est légitime de s'interroger sur les conséquances d'une telle coalition. Dégager, extirper l'extrémisme, le populisme, le spectre de la droite extrême. Creuset, antre futur, voie inélucatble de la rébellion et de la constestation se profilent partout dans le pays. L'on ne sort pas indemne de ce type de joute engagée malgré soi !
A quoi sert un deuxième tour des élections présidentielles si le peuple n'a d'autre alternative imposée, durant 14 jours, que de suivre l'injonction orientée des appareils, enjoint à voter contre le RN, contre son propre programme, malgré lui, ou comme les autres, incessamment influencé par dépit et défaut ? La presse jouant à ce niveau et si maladroitement et de façon ostentatoire le jeu en marche, du plus fort !
La démocratie vote aussi blanc, sait s'abstenir en responsabilité, proposer d'autres alternatives de deuxième tour dont les trois premiers qualifés à plus de 20 % seraient présents, pour le meilleur et non le pire ! C'est là une voie de sagesse et d'équité souveraine ... A méditer !
Ce contexte délétère marque et signifie une certaine forme de déliquescence de notre Démocratie où l'opposant, le challenger, l'opposition au président sortant ne mériterait pas que l'on débatte avec lui pour ses idées, une étiquette indélébile qu'il garderait sur lui , collée comme aux temps sombres de la Négation
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LES REGLES DU JEU SINON RIEN
Il s'agit d'un débat fondamental, entre deux visions de la politique et de la conduite d'un grand état. Une confrontation voulue par les urnes même si le mode de scrutin se montre à bien des égards déséquilibrant, non révélateur des forces politiques et de l'électorat en présence.
Une profonde réflexion devrait être menée sur ces points cruciaux de la vie démocratique de notre pays ! On ne peut tolérer que les bases saines du grand débat soient d'ores et déjà ébranlées, entâchées de rumeurs, résultent de l'exclusive, de la pensée unique et de l'ordre établi duquel on ne sortirait jamais !
L'alternance est et restera une dominante de la vie démocratique, rien ne saurait y déroger. Ces comportements de foules, de masses, ces appels du pied à l'opinion, ces reports aventureux et anachroniques s'avèrent indécents, déplorables si tant est qu'ils balaient avec intransigeance l'élément crucial d'un débat : la légitimité des deux protagonistes, futurs et potentiels présidents de la nation.
Il convient à ce stade d'envisager Mr Macron / Mr Mélenchon au deuxième tour et de réfléchir aux jeux des alliances ! La France ferait - elle là aussi barrage à l'aventure, rejeterait-elle l'insoumission aux désordres établis
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LISIBILITE - LEGITIMITE D'UNE ELECTION
Persister sur cette sombre voie, pousser au vote " utile ", n'est -ce pas et déjà fracturer la société française qui se réveillera et se retrouvera au lendemain du 2 ème tour bien éloignée et distante d'un projet qu'elle ne souhaitait guère. Amertume, constestation, tous les ingrédients et les ferments du mécontentement et du refus resurgiront et laisseront pour compte les déçus d'un vote en définitive volé, tronqué, influencé, un - personnel.
Le deuxième tour d'une élection de cette importance ne saurait évincer 30 % de l'électorat et en surcroît l'enjoindre à voter contre et nonpour ! L'heure est grave, le temps et le libre-arbitre sont brutalement impactés, l'avenir désespère et inquiète...
Encore une fois, ce triste débat gagné d'avance nous montre à quel point la société, le système, les appareils et les logiques campent sur leurs positions obsolètes et témoignent d'une société irrémédiablement bloquée. La contestation, l'alternative, l'opposition sont ainsi affublée d'extrêmisme, reléguées au rang de l'aventure, de tous les avatars circonstantiels et opportunistes d'un refus systématique de changement.
L'évolution, le changement, l'alternative, le progrès, la différence, la pluralité, le respect, le coeur, ne seraient -ils l'apannage et la proproiété que d'une seule et unique personne, du mouvement d'opinion, de la mouvance qu'elle représente. Les conditions du débat doivent garantir l'exigence démocratique, l'équité, la loyauté et la clarté. En démocratie, l'alternance est signe d'évolution et de progrès ! Elle sera soumise aux échéances de l'évaluation sur les actes et la réalisation des promesses faites au peuple souverain
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Le 24 Avril, je m'abstiendrai ou voterai blanc contre une présidentielle et un débat amputés d'un tiers de l'électorat, où le vote serait comme imposé pour voter " utile " !
Une élection est faite et se justifie pour que l'on vote Pour et non " utile ", " utile " pour qui ? Mais je ne voterai certainement pas contre des millions de personnes et de destinées qui auront été laissées et qui resteront encore sur la touche, qui seront frappées, blessées, acculées à vivre dans la précarité et la misère aux côtés d'une France à l'aise.
Je ne voterai pas nucléaire, chasse, retraite à 65 ans, minima sociaux aux rabais, politique environnementale désastreuse, salaires et retraites indécents, gestion du temps non contraint volé, politique de santé préjudiciable,
ni pour une Europe des pesticides, du glyphosate, des engrais souillant les sols, de la surpêche, de la frilosité, de l'amalgame bancal, des inégalités contraintes
une transition politiquement lynchée et fondalement, socialement inégalitaire, des taxes insupportables, l'inflation galoppante, le règne patronal tutélaire et intransigeant et ses gigantesques profits et dividendes, l'évasion fiscale, des impôts injustes en proportions, une croissance et une surproduction suicidaires pour l'humanité, une politique étrangère vivant un cuisant échec en Afrique, nous imposant des paradoxes insoutenables ( Syrie - Ukraine - Palestine ), la régidité des institutions envers le statut des Dom-Tom et de l'Île de Corse, l'emprise des bavures et des mensonges d'état, une multplication des crises sans précédent, un retour du septennat, l'immobilisme et le pouvoir sans limite de l'argent, le saupoudrage des aumônes, des primes dérisoires, l'école de la Reproduction et des nécessités des sociétés industrielles, ce mérite dont on prétend qu'il est à la portée de toutes et de tous et qui nivelle par le bas une masse de travailleurs de plus en plus asservie aux rouages d'un système, d'une grille impitoyables ;
La liste en vrac, au tout venant ne tarirait jamais ; il y aurait tant d'autres voies salutaires et équitables à explorer et définir, de l'énergie au temps libre. Nous entrons de plain pied dans l'ère de la Post Démocratie
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CORSICA...GO56
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