QUELQUE PART AUTOUR DE L'ÎLE DE CORSE
Je me suis posé sur la dune, face à la mer, aux montagnes, ceint de maquis littoral en fleurs ; ainsi des Îles dont le lumineux printemps irradie les ocres du rivage, l'albâtre poudroyé des sables et de leurs sains présents. L'hiver rend à la terre ses larges cordons lagunaires et sablonneux. Un manteau épais et dense sépare les eaux de la mer de celles que les massifs lui confient. Un exceptionnel rivage lacustre demeure, s'éploie, en impose. A l'évidence, cette alchimie cosmique préside depuis les temps immémoriaux aux vérités de la pleine nature et des grands espaces.
Tout concourt à l'harmonie, aux subtils équilibres que les éléments maintiennent, au gré des saisons, des millénaires. L'on distingue clairement la géologie, les principes dynamiques et érosifs participant de la pérennité des lieux, de leurs défenses et marges de tolérances aux extrêmes météorologiques qui pourraient affaiblir le site éminemment naturel. Un espace - temps remarquable !
Ici, ce sont les eaux, les vents, le ruissellement des pluies, les marées de tempêtes qui ouvragent et décident quelle frange accorder à la dune, à ses bases arrières. De l'autre côté, la lagune opère de concert et au diapason de la Grande Bleue. D'où la générosité de ce croissant fabuleux et de ce terre-plein abritant une jeune jonchaie, des genèvriers littoraux à larges baies, une infinité de plantes et de fleurs où s'ébattent une foule de petits insectes, certains, endémiques...
La vie règne et perdure, revient, participe de l'homéostasie d'un biotope merveilleusement abouti, à l'épreuve du temps. De beaux tamaris versent leur ombre mélodieuse sur le pourtour de l'étang. La glaucienne, délicieusement flavescente, éclot. Le chardon bleu lentement s'apprête !
Quant au bord de plage, à la naissance du léger remblai dunaire, les algues investissent la partie de la baie en se déposant là où les courants et les vagues sont les plus forts, accentués. Défenses naturelles et tutelaires. Ailleurs, les posidonies séchées, roulées en boules innombrables par les vagues vêtent de longs pans sableux
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MESSAGES
Je dis alors aux élus, aux politiques de cette Île, de tout faire pour réhabiliter ces portions littorales qui auront été dévastées, tronquées, que l'on tue à petits feux en les privant de toutes leurs défenses naturelles, de leurs capacités de regénérescence.
J'insiste auprès des décideurs, des maires, afin qu'ils préservent et respectent ces plages et ces dunes, qu'ils les réhabilitent autant que faire se peut et laissent la mer et les éléments reconstituer ce qui seront les plus sûres et fiables des parades et des défenses du littoral face à la montée inexorable, imminente des eaux.
Il y a du travail, des solutions difficiles à dégager, à trouver, certes ! mais l'on ne peut accepter le fait que de tels sites fassent l'objet d'une préhension d'un accaparement, d'un affaibllissemnt irréversibe du trait de côte :
Il ne servira à rien d'enrocher, de barrer la mer, les vagues, les surcotes ! Tous les effets induits et destructeurs se déplaceront dès lors plus loin et impacteront sévèrement les alentours proches et plus lointains.
Le temps nous est compté, oeuvrer pour les fabuleux dessins et desseins de notre Île de CORSE. Anticipons, voyons plus loin que les mandatures qui vous sont accordées, réhabilitons nos rivages, nos abords de communes, nos cours d'eau ; tout particite de tout et de l'un
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- CORSICA...GO56 -
Rivages Lacustres - Île de Corse