" OPARA MARINA " / UNE HISTOIRE ...!
Un grand merci à " Emmila " pour sa présence, son concours, sa patience
J'ai volontairement laissé le son de la Go-Pro allant à l'unisson d'un Blues endiablé ! Cavalcades effrénées ... On appréciera, un peu plus près des ciels. La vitesse, parfois, deux envolées planantes, à bâbord, le finistère, à tribord : l'Île Verte ... Un repère, une limite, dernière chance de se rattraper au cas où ! Mais traversons l'instant, la révélation des grands espaces, ce solo.
Il me fallut choisir un grand Blues pour témoigner de ces ciels denses et éthérés, rendre compte de tous les accords, nuances et teintes safres que les grands espaces Cap - Corsins accordent au Solo hivernal, automnal !
Des jours radieux, d'autres sombres et gris, monochromes comme l'angoisse et la crainte, la solitude et le silence...
Je tenais à réaliser cet humble clip vidéo composé d'images lointaines, panoramiques, en immersion ( Go- Pro I - Collector ) !
Combien de bordées aurai-je tirées vers le sémaphore du Cap Corse, juché à plus de cent mètres des flots, à l'extrême pointe Ouest de l'Île, vers ce finistère redoutable qui affole bien souvent le puissant Libecciu et la mer de Ligurie qu'il remonte en fraîchissant jusqu'à atteindre la violente tempête.
Je fus certaines fois contraint de me coucher dans l'eau en tenant très fermement mon gréement ! Je craignis souvent de perdre mon esquif, ma planche courbe !
Des vagues, oui, partout, dès lors que l'on s'échappe, que l'on ne pense plus au prévisions de la veille et à ces valeurs qui vous figent sur l'écran, vous dissuadent d'avaler des centaines de kilomètres de virages et de tombants pour rejoindre le seuil d'une folie.
Je m'en revenai parfois de Balagna. Longue et interminable route de nuit, tempête, travaux sur les routes ; angoisse de l'imprévu, puis, au petit matin, l'île Verte qui surgit de l'obscurité, auréolée de son disque solaire auroral, embrasé. La houle battant et grondant au rivage, le vent hurlant à travers les câbles du vieux téléphone et d'électricité. Les hirondelles perchées sur un fil de fortune, fortement balancées !
" Opara Marina ", avant que d'être une destination, cerne une histoire, des récits, des pensées en mer, un fabuleux patrimoine, une beauté à couper le souffle, des palettes d'un bleu si profond qu'il irradie le maquis mordoré, les strates de schistes du Cap qui ondoient au diapason de la houle.
Le Mana est ici omniprésent, du moins pour le pèlerin qui y trace sa route ! Un site, une contrée fortement chargée, habitée ; landes méridionales qui ne déméritent pas face à celles d'Irlande ou d' Ecosse ! Le Cap est unique. En faire le tour prend des heures par la route, force l'arrêt et la contemplation...
Une Île fait sa route, plonge dans la mer ; lourde étrave soulevant ses nuages d'écumes et d'embruns par - delà le phare et la vieille tour gênoise !
D'entre la Terre - mère et l'Île Verte, une passe immense canalise et lève leurs ondes marines, à nulles autres pareilles ; elles viennent briser le long de la côte, aux détours acérés des pointes et des caps dans le Cap.
Sidérants balcons sur l'azur, les Îles de l'Archipel Toscan, les hauts monts du Cap Corse libérant des torrents parfois impétueux. Univers minéral, métamorphique, éblouissante diversité où la vie compose et l'inerte consent, ose et imagine intelligemment des sommets de beautés et de singularités sauvages.
Je vous parlerai des heures, des nuits d'un rêve
" Opara Marina "
L'Océane Oeuvre
- MARIN -
SOLOS EXTRÊMES
1 ère Ecriture le 26 Mai 2022