ÎLOTS DE CHALEUR ! ...
VECU AU QUOTIDIEN
Le soleil cogne sur les murs en pierres et les gros blocs d'un chaos granitique démesuré, darde des rayons intenables. Il est annoncé 30 ° C à l'ombre, aux plus fortes températures de la journée. Le thermomètre affiche 36° / 38 ° C dans les mêmes conditions. Nous vivons depuis des années un Îlot de chaleur, bien qu'ayant fait pousser et entretenant un couvert végétal important. Le minéral rayonne, diffuse, exude ses volutes de chaleurs et, la terre, ses touffeurs promptes à embraser l'herbe des champs fauchés. Dans la vieille maison, volets fermés, rafraîchie au sol le matin, le thermomètre se maintient proche de 29 ° C en moyenne. Il ne chutera que de 2 ° C durant la nuit, au plus frais des heures aurorales. Nous sommes à la campagne. Nous percevons, ressentons les effets cuisants d'un pan de montagne éventrée, réfléchissant fortement un surplus de degrés dans les alentours, un surcroît véhiculé par les effets de brises diurnes et locales.
Une situation que les années, depuis 1996 ne laissent plus d'amplifier. Il convient de témoigner, de rendre compte de tous les éléments nouveaux qui impactent l'existence, au quotidien, afin que nous trouvions une issue salutaire
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CONSTAT
Comment peuvent se former ces Îlots de Chaleur que nous connaissons désormais sous nos latitudes, en ville, en milieu rural, voire à la montagne à l'occasion de fortes inversions et dômes de chaleurs ?
Comment bien interpréter les moyennes et les données de températures observées et validées ?
L'acception n'est pas récente ; le phénomène étant apparu de manières radicales lors de la Canicule de 2003, au moins.
Nous traversons actuellement un épisode de chaleur qui nous livre à des températures communément fréquentes dans les pays du Golfe Persique, en Arabie, au Moyen - Orient ( Irak , observées à l'ombre )
Démentiel pour un mois de Juin, sous nos climats tempérés, rencontrant d'ordinaire et à l'accoutumée des normes printanières toujours humides, pluvieuses, certes bien ensoleilées voire chaudes ... Mais à tel point d'acuité : jamais
!
INADAPTATION TOTALE
L'Îlot de chaleur s'inscrit dans un contexte général, avec plus ou moins d'intensité. Si les paramètres d'ordre naturel comptent pour une grande part des causes de l'élévation de la température, notons sans ménagement les interférécences et les influences que l'on doit à l'urbanisme, ses concentrations de bâtiments, ses surfaces bétonnées, asphaltées, sa verticalité, son absence totale de vision quant à la revégétalisation arborée des villes et des quartiers, ses structures désormais obsolètes et totalement inadaptées.
Le vide, l'incurie, le retard caractérisant la politique de la ville et des communes nouvellement impactées par de fortes envolées thermiques aggravent un contexte pour le moins fortement exposé et dégradé climatiquement.
S'il existe des solutions durables à ces phénomènes, gageons qu'elles demeurent et s'inscrivent dans la rareté, à l'état d'expérimentations ou de vitrines pour les élus en marche en mal de voix et de crédibilité.
SUR LE TERRAIN ET NON DANS LES BUREAUX CLIMATISES
Nous constatons que les îlots de chaleur se manifestent et se développent aussi bien dans les villages que dans les villes, certains quartiers, certes à plus grandes échelles et plus amples diversités de structures nous exposant à un phénomène redoutable !
Complexes routiers asphaltées, parkings non boisés, terrains vagues, disparition des phénomènes de brise marines ou littorales, idem des brises de terre nocturnes
Les températures atteignent des extrêmes et sévissent aussi la nuit. Les solutions sans climatisation sont rares, souvent insuffisantes, c'est le malaise profond et l'angoisse ...
EN MILIEU RURAL
Nous relevons que les maisons traditionnelles en pierres de taille ne maintiennent plus leur fonction " réfrigérente "; fraîches le jour. Elles surchauffent puis exudent un excès de chaleur environnant insupportable jusque tard dans la nuit ; nous gardons 28 voire 30 degrés la nuit, ( une moyenne insoutenable).
En outre, le couvert rocailleux des hameaux, leur altitude relative exposée aux ascendances et résultant des étendues de plaines avoisinantes surchauffées, les carrières proches éventrant la montagne et réflichissant un énorme surcroit de chaleur, l'asséchement des cours d'eau locaux, les étendues cultivées à grandes échelles et fauchées, le manque cruel de pluie craquelant la nature des sols à forts rayonnement, tout cela aggrave une situation fortement sollicitée climatiquement !
Notons que ces Îlots de Chaleur prendront de l'ampleur et généraliseront la donne à la mesure de l'emballement climatique qui nous attend inexorablement ! A ce rythme d'émission de GES il n'est là que question de quelques années, si ce n'est déjà le cas.
12 Dératements placés en Vigilance Rouge Canicule par M-F ce jour, le 16 Juin 2022 : n'est - ce pas ici une extension flagrante de nos Îlots de chaleur
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A SUIVRE
CORSICA...GO56