SOLSTICIALE RÊVERIE ! ...
" Les fêtes anciennes sont liées aux grandes époques de la nature et au systême céleste. Partout on retrouve les fêtes solstitiales et équinoxiales. On y distingue surtout celle du solstice d'hiver ; c'est alors que le soleil commence à renaître, et reprend sa route vers nos climats. "
Dupuis - Origines / Cultes - 1976
Féerique redoutablement onirique
que l'hiver m'emporte
Eau-Delà
En- Deçà
des Monts
d'une île - brigantine
aux ondes serpentines
houlant avec de vagues nues
Que le solstice accueille
cette échappée
aux contrées
de l'immarcescible alliance
Qui me serait à jamais
ex-île
saines confessions
au royaume
des sommets
de pureté
J'irais encore par ses hybrides humeurs
rêver de vallons incertains
louer la glisse inhabituelle
que l'aventure et l'inattendu
d'un commun accord délivrent
en migrant
sur la margelle des âmes naufragées
en vue de l'amer
aux cents tours
Fuir
Eloge de la solitude
Mille silences habités
Que j'aille comme une hypothèse
sans illusion
lever le voile
pesant sur l'énigme et la mémoire
du Grand Bleu
infusé d'étoiles
Jamais ivre
ni de blanches fumées
conquis
Exalté de sels d'iodes marins
de denses embruns
je danserai ma dernière gigue
l'ultime Valse à Mille Temps
chère à l'ami des Îles lointaines
Jacques
Que je demeure de ces mondes intouchés
où tombants abrupts
inexpugnables
accores lactescents
aux veines d'eau jade
subliment l'instant
Que ne suis-je d'autre
vertiges transes _ lucides
ceints de maquis
et de séraphiques brisants
Longues traînes
béryl
écharpes tourmalines
Je renais au filigrane des nuées évanescentes
des nuages en toupie
enivrant le Puffin
Quand neige l'aurore
De virgas en arcs-en-ciels
je réponds
aux mille répons
à la monodie
des récifs et des écueils
A ces alcools intenses et si vrais
aux dives visions
de l'au-delà
aux solennels préludes
qui fabulent
le dernier envol
Je me rends
Aveugle au jour
de l'indifférence
des jalousies et des meurtrières de marbre
je vais oiseau de nuit
hors de la durée
à toujours et enfin affranchi
J'aurai cueilli au vol
de dionysiaques bordées
tant de fredons de brise insouciants
aux parfums de musiques métissées
que je réfugie en enfance
au coeur de la souvenance amène
des rivages pacifiques
de l'amitié
indéfectible
Ainsi de l'unique amour
d'une vie
capturé à l'épervier
sur les rives envoûtantes
du Gabon
!
- MARIN -
Confessions d'un marin solitaire, en hiver