" Ils parlent de la mort
comme tu parles d'un fruit... "
Jacques BREL
Les Marquises
Je me suis " inspiré " d'une réflexion de Sylvain TESSON qui dessine des pendus et des suicidés dans son dernier ouvrage : " Noir " et cela, depuis plus de 30 ans !
J'ai écouté son émission sur la 5 ... Nous nous rejoignons, depuis longtemps. De cette existence duelle où la vie et la mort se coudoient, tout est permis. Mais l'on ne peut évincer la réalité de la mort de l'existence, un bonheur incessant sans la probabilité de la mort imminente, quel que soit la saison de la vie, c'est ainsi ! Je me serai souvent approché d'elle pour en parler ainsi, ne serait-ce que lors de mes Solos en mer irraisonnés. Ecrire après, mais c'est pour vivre deux fois. Pour l'instant, je suis gagnant ; peut-être qu'un jour je perdrai au jeu de la vie, de la mort, de la violence, là-bas. Mais c'est aussi ce que je souhaite, ce à quoi je m'attends pour m'y rendre si souvent. Prélude à l'éternité. Ici-bas, visions d'immensité. De tout cela résulte des écrits tourmentés, sombres, mais jamais irrévocables : au loin, la liberté, l'immortalité ou l'éternel retour auxquels je crois ... Merci, Joss, pour ton commentaire, Cristian !
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Quand la mort use de tous les maux
comme elle parfait les innombrables visages caves
de la vie
fauche tel un couperet instille le chancre
signe toute fin terrestre
Point d'ouverture
le néant
le grand noir tumulaire
sans retour
Appareiller mais l'on ne sait où
Que lui adjoindre d'autre si ce n'est son penchant masculin
quantifié substantifié
Mort
qui sonne creux anonyme
les funestes adjectifs qui l'escortent
mortifères et mortifiant à l'envi
ces masques inexorablement mortuaires
L'acte meurtrier lui donnant l'accolade
Innombrables estocades
D'aucuns s'en remettent à la fulgurance du corridor
à toute autre cosmogonie palingénésique
à l' éternel retour des âmes
à l'antique immortalité
Le corps conférant à l'éphémérité de la matière
au pensum au credo irrévocables
d'un bonheur périssable
en substance et qui ne saurait pourtant demeurer
de passage orphelin
Ainsi de la vie
de ses chemins de traverse
de l'essence de l'existence duelle
de son inséparable compagne de passage
ici-bas
qui ne s'en déprend jamais
vivifiante à souhait
vivace comme un radieux printemps
Au vaste Tout qui participe du vivant
de l'eau vive du vitrail
de ces meurtrières de ciels vitales
Que je puise à la source
de l'arbre de vie
généreusement convié ivre de vent
Aux côtés de la mort je survis
j'aurai vécu deux fois
Et si je gis peu à peu ma vie
en partant
qu'il en soit alors un peu plus près du Ciel et de la Voie
Car j'emporterai
Eau-Delà
nulle part ailleurs
un merveilleux viatique
- MARIN -
Confessions
1 ère Ecriture le 12 Octobre 2022
En cours avant de partir
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