LA CINQUIEME SAISON / SUITE ! ...
Drôle de saison
Drôle de guerre Le climat déréglé
décline la loi des prédateurs et des magnats
L'impunité que le nerf de la guerre brandit
est de mise
au zénith
Octobre Brésil Mille
kilomètres carrés de forêts déracinées
Ailleurs
la guerre sévit Le Mondial exulte
Les ors l'incarnat
du couchant au Levant
ne sont plus de bons augures
s'embrasent
Inquiétante angoissante évolution
alors que les ciels et les océans
rompent aux cycles
tutélaires de l'eau des glaces
et des neiges éternelles
Il ne pleut plus Les vents se sont tus
voyagent au Septentrion
et de la Croix d'Agadés
vers le Cercle Polaire
soufflent et pèsent sans relâche
de terrifiantes plumes de chaleur
Je n'ai plus rien à raconter
ni à rappporter
des grands espaces marins
du vaste bord des tempêtes
et des coups de vents hiémaux
de nos saisons jadis si généreuses
et aujourd'hui bouleversées
déboussolées
Je vous en avez pourtant et déjà
longuement parlé
la " Cinquième Saison " cette année
pavoise haut et fort ignore l'automne
n'en déplaise aux ravis et sempiternels éveillés
positivant et regardant à l'envi
les horizons du petit monde qui est le leur
Mais que de bouleversements
d'accrocs et de manquements
à l'ordre et à la beauté des choses
des saines et durables métamorphoses
Le climat périclite
engage comme il impacte
le fabuleux vaisseau de nos souvenirs
et de tous nos souhaits
On évoque l'éco - anxiété
la solastalgie certes
Que je vous dise encore et à jamais
désormais
Mal aux Mondes
d'hier et de demain
Que j'invoque avec fermeté et clairvoyance
Insurrection des consciences
mesure et sobriété
Sortons ensemble de cette zoonose de confort
et d'opulence
qui enténèbre l'avenir du futur
qu'il fût insulaire ou continental
A la télé on se pavane en feignant la nouveauté
" Aux arbres citoyens "
Mais combien d'arbres et quels arbres
nous aurons pourtant laissés
les Anciens
tranchés sans vergogne
dans nos jardins en milieux urbains
pour fêter Noël et les gamins
La " Cinquième Saison "
a vaincu relègue l'été Indien
aux rangs des vues de l'esprit et de l'oubli
Le temps au temps qui n'est plus
ce qu'il fut subit
brinquebalé d'heure en heures d'hiver et d'été
pour quelques dollars de plus
Le dominant en travestit le cours
au funeste prix de l'escalavage des hommes
condammnés telle le dit la prophétie
au travail forcé au pillage malgré lui
de Terre - Océan
En mer les Orques se rebellent
se suicident
pressentent le pire et nous le disent
comme il peuvent
Sourds et aveugles aux jours et aux nuits qui se profilent
l'homme joue et massacre
à sa guise
Ainsi va et cavalcade la nouvelle ère
Airpocalypse
la curée généralisée
tristement désignée et caractérisée
ANTHROPO - CENE
!
- MARIN -
Mal de Terre - Mal aux Mondes - Solastalgie - Eco - Anxiété
1 ère Ecriture le 12 Novembre 2022