Une année nous quitte. Une courte suite de quatre chiffres dans l'ordre et unique, un quarté dont la combinaison ne reviendra jamais plus, quoi qu'il advienne. Le hasard, les probabilités sont d'ores et déjà vaincus. Ainsi de la fuite immémoriale du temps parti à la recherche du présent. Ces moments, cette durée éphémères que nous bâtissons, chacun, chacune, chaque jour qui passe en tentant de lui donner un sens, de tracer une voie saine et bonne pour ce qui est et qui vit à nous côtés ! Puissions - nous épargner, chérir les présents de l'existence et de cette bonne vieille Terre qui nous abrite, nous réfugie et prend tellement soin de nous.
A moins que ces dates riment avec néant, illusion, un - probable, vue de l'esprit infatué voguant à contre sens du temps, de ce même et long décours, depuis le Big Bang, l' anti-matière de nous à toujours inexpliquée, hors limite de la raison et de l'entendement... Il importe de relativiser l'étant, l'existant, la notion de temps relevant dès lors de la sphère subjective, plus ou moins personnelle, allant à l'aune d'une vie, d'où le marasme et la voie du chaos, de l'entropie qui nous caractérisent et qui nous distinguent malheuresement du règne non humain en fonçant droit dans le mur.
Evitons plus que tout de subir cette précieuse et miraculeuse temporalité en l'abîmant où que nous soyons, quoi que nous fassions !
Un fait supplante le réel, la marche du temps : nous sommes dirigés par de dangereux sujets commandant aux rouages d'un système et d'une pensée uniques enclins à dévaster, tuer, massacrer, piller, répandre la géhenne du feu, asphyxier, déplacer, exiler, appauvrir, assécher, déforester, chasser faisant de chaque instant un accroc, une balafre, une ponction, une injection, un rejet à l'encontre de la Terre, de l'entité complexe et réactive Terre - Océan qui présentait jadis toutes les garanties de la prospérité future, équilibrée, sobre et respectueuse de la vie.
Aucune mesure, aucune précaution n'aura été signifiée ; mais de l'inepte compromis, de la collusion et des prébendes qui fuient curieusement les plateaux de TV et les médias ! La curée vire à la fuite en avant, à cette inertie serve qu'entretiennent fébrilement et jalousement les grands décideurs et les lobbyistes patentés gavés de profits et de pouvoirs : imbus.
Plus le contexte sombre vers l'entropie, plus les râtés et les dangereux manquements de la civilisation industrielle et financière nous sauteront aux yeux, séviront, impacteront !
Si tel n'était pas le cas, nous n'en serions certainement pas à ces points de ruptures extrêmes et de basculements environnementaux, climatiques et vitaux pour les humains et les êtres non humains.
Nous augurions dès l'entrée dans la décennie 2020 / 2030 d'un terrible tournant. Force est de constater que nous y sommes et l'engageons à très grande vitesse. Ces 10 années marqueront un changement d'ère, d'époque, une accélération catastrophique de la géohistoire et des forces en rétroactions positives infernales qui la soutendent.
Rien ne change ; pleins feux sur la croissance, la concurrence, la compétitivité sur fonds d'agressivité, de destructions massives, de gigantesques profits, de nouvelles alliances guerrières. Toutes les prospectives sont dépassées, nous avons déjà basculé. L'agitation frénétique ne peut que déboucher sur l'état de guerre et ses sordides ramifications.
L'homme plus que jamais invincible, maître incontesté des lieux campe sur des résolutions gonflées de scientisme et de certitudes virtuelles pensant ainsi juguler l'accélération géopolitique, géoclimatique, un accident climatique majeur. Il compte dominer l'irréfragable maîtrise de la transition écologique, énergétique et industrielle qui s'inscrit dans les arcanes d'une géohistoire vouée à l'échec et au déclin conduit collectivement, d'un bloc à l'autre
!
CORSICA...GO56
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" ANTHROPOCENE "
Le 31 Décembre 2022