«  Les grands bienfaiteurs de ma vie ont été les voyages et les rêves. Très peu de gens, morts ou vivants, m'ont aidé dans mes combats. Si je voulais distinguer ceux qui ont le plus profondément gravé leurs traces dans mon âme, je retiendrais probablement les quatre suivants : Homère, Bergson,  Nietzsche et Zorbas. Le premier était pour moi un œil bleu, brillant comme le disque du soleil, qui illumine tout avec son éclat rédempteur. Bergson m'a délivré des insolubles anxiétés philosophiques qui m'avaient tourmenté dans ma prime jeunesse. Nietzsche m'a enrichi de nouvelles inquiétudes et m'a appris à transformer l'état de malheur, l'amertume et l'incertitude en fierté. Zorbas m'a appris à aimer la vie et à ne pas craindre la mort. Si, aujourd'hui, je devais choisir un guide spirituel, un “ gourou ”, comme on dit en Inde, un “vénérable père”, comme disent les moines du Mont Athos, , c'est sans faute Zorbas que je choisirais.  »

NIKOS KAZANTSAKIS 

 

***

 

SILLAGE____SOLO__URIENTI_GRAND_SUD___ILE___CORSE___CRIS_

 

 

 

Tu y retournes  

plus que jamais    fasciné 

 incessamment

Alors que de cet irrépressible  désir

 

Lentement  s'éloignent 

la force d'aimer

 Le  faisceau de la récompense

vire au numineux 

à l'Un - probable 

 

Que restera - t - il 

le jour d'après la plénitude

 En néantirais  - tu

tout ce qui fut 

d'étreinte 

pour un soupçon  

de  délivrance

 

Le souvenir de vous

sur la grève    couchés

Un grand champ onirique 

parsemé d'ailes et de voiles

où tant d'accords 

et de mots 

auront valsé 

en emportant  nos pas de deux

de trois et de quatre

si denses et si vagues

 

Pourquoi  de nous manquer 

Solitaire

laisse - t - il  un  sillage 

de silences  azurés

inassouvis 

 

Vivrais - tu  déjà 

 à chacune de tes  approches

ces quelques pans d'un Eau - Delà 

qui vous attendent

 

!

 

Je dois cette pensée à la poésie  de  F- Holderlin, à   F. Nietszche qui adorait la marche parce qu'elle stimulait la pensée,  disait - il, tout comme la danse emporte à tout jamais  le personnage de  Zorba  le Grec, ses éclats de génie que  N. Kazantzakis imagina, anima  tel  un autre Zaratoustra  ! Et donner un sens à l'existence