A JOSIANE

  Port du Havre - Reproduction peinture    De la fenêtre en demi-lune, la plus haute d'entre toutes, j'aimais balayer du regard cet horizon peuplé. Pas de lignes parfaites. De grandes silhouettes ajourées occupaient l'espace gris et rose d'un ciel tourmenté. Les girafes métalliques portuaires défilaient majestueusement, guidées pars des balises de lumières clignotantes . Sur un fond mobile, formé par les nuages invasifs transformant sans cesse le décor, le ballet se déroulait et j'étais aux premières loges.... [Lire la suite]

        Foulés sans cesse, les escaliers cabossés, usés, ont une histoire à chaque marche. Des milliers de pas légers ou plus lourds les ont dévalés, pressés de rejoindre un amour  et ne pas manquer un rendez-vous. Des dizaines de fois, de joyeuses descentes et remontées d'enfants les ont martelés en musclant leurs petits mollets. Plus difficile, l'ascension journalière mais obligatoire d'une vieille dame qui a contribué à lisser la pierre, posant ses pieds toujours au même endroit par habitude. ... [Lire la suite]

      A la fenêtre, la ville Quotidien animé Rumeur accélérée  Millepatte fuyant,  Crissant, hurlant  Contagieuse folie  Bitume écrasé  Espace virulent  Affiches d'indifférence Automates déglingués Livrés à domicile  Le soir,  Même rythme inversé  La fenêtre fermée  La ville rejetée.  ________________ En pointillé, la pluie,  Brouillés au delà des rideaux, les arbres Les feuilles aquarellées Pampilles ... [Lire la suite]

    *** Mes fictions nocturnes sont de véritables chefs - d'œuvre, elles méritent des Trophées ! Elles se multiplient ces dernières nuits !  Pourtant, une gorgone mal intentionnée se prépare à l'attaque de mon sommeil. La lutte fait rage, et elle perd :  je dors ! Dans une autre dimension, je plane, sans scrupule, sans artifice ! Quel pied !  Surtout, que rien ne vienne arrêter le processus !!! Merci la Nuit.  ____________________  Le canoé dansait sur les ondes douces et une infinie... [Lire la suite]

  Ode a deux  vieux fauteuils Lequel des deux sera abandonné definitivement le premier ?  Couvert de tissu beige aux abeilles brodées, celui de gauche ? Caché sous un carré blanc aux contours rayés pastel, celui de droite ? Le tien, le mien... Celui qui reçoit nos echanges, supporte  nos fers croisés et autres joutes orales et nous prend dans ses bras, le temps court d'une divagation réparatrice. L' irrésistible point de chute de notre laisser aller, sans complexe, que nous nous sommes... [Lire la suite]

        Si le frêle bruissement d'ailes d'un papillon vous émeut, tout va bien ! Si le vrombissement du vol d'un gros bourdon vous intrigue, tout va bien ! Si les sonnailles d'un troupeau qui passe vous esquissent un sourire,  tout va bien ! Ah ! y être, en plein chant... Purement naturel, embaumant la meule de paille,  herbe rase et  crottes de vache ! Fermer les yeux et voir tout ce qu'il existe de mieux, entendre la paix !!!  Venez, avec moi si vous voulez, je connais cette... [Lire la suite]

    Une dure remontée de la première marche du temps, l'organisme, essoufflé, n'obéit plus, il peine !  La douceur de la nature ne profite qu'à elle-même !  Il fallait bien qu elle s'occupe d'elle, enfin !!! A trop donner on se tarit.  Elle se ressource lentement et, pas rancunière, elle ne nous oubliera pas.  En attendant, réapprenons à respecter les règles fondamentales d'une vie ! Dans un petit pot de terre cuite, plantons une graine et regardons la vivre son histoire !  Imaginons que les... [Lire la suite]

    ...     Sous la voute blanchie, le petit banc sur lequel il  s'asseyait, est orphelin. Fabriqué par des mains robustes à l'aide de quelques bois du coin, il a résisté aux quatre saisons durant des années.  Après chaque hiver, une petite planche à peine moins abimée, venait renforcer une partie de l'assise rongée par les éléments. L'une chassait l'autre pour plus de sûreté. Les chats y trouvaient une place royale pour se chauffer au soleil. Des enfants essayaient de se l'approprier, mais il... [Lire la suite]

  Comme sur la mer vêtue d'un blanc silence ! Marin à Joss    C 'est un jour silence, un jour blanc sans nuance, un jour sans parole, sans ambiance, sans présence. Juste la neige derrière les carreaux supprimant la couleur qu'impose sa brillance. Ces éphémères couches de transparence qui nous basculent dans une froideur intense et dans un monde nouveau, se révèlent être la seule attirance. Le jour blanc vire à l'éclatant sous le ciel assombri. Derrière la vitre le regard s'appuie et s'enfuit au bout de la nuit. On... [Lire la suite]

  Campagne aixoise ... Quand le Mistral soufflait dans la campagne aixoise, la nature perdait la boussole, la folie était palpable partout. Le bleu du ciel l'était encore plus qu'habituellement, les arbres résistaient, balancés, en désordre dans un fracas effroyable, torturés sous le joug de ce vent violent. Les poules y laissaient quelques plumes en essayant de protéger leurs poussins qui s'aplatissaient à la moindre rafale, les chiens se blottissaient dans les abris, les fleurs souffraient et le champ ressemblait à un... [Lire la suite]