MAURICE DE VLAMINCK
Remontons le temps avec le jusant, revenons à l'aube du fauvisme, du cubisme aux côtés de ce peintre aux talents si nombreux. Une oeuvre immense et profondément proche de qui la regarde et la découvre en un tout ; au-delà des nuances, des mariages de couleurs, des compositions, c'est davantage l'impression quasi tactile de proximité et de vies qui nous transporte vers les lieux évoqués par l'Artiste. Réalité, réalisme ou plus précisement relations quasi charnelles à l'instant où il révèle de façon presque violente la foi des artisans du jour, l'émotion chargée d'histoires que restituent les sujets de la toile qu'il souligne avec de subjuguants jeux de lumières, d'ombres, d'épaisseur et de profondeur.
L'univers de l'eau, représenté toutes les fois de manière si partculière, comme chacun de nos pensers, de nos souvenirs, inépuisables, inaltérables... On y glane toujours un mot mystérieux et étrange, des liens nouveaux qui nous eussent réconciliés avec nos origines, un ressenti très familier.
Il faut aussi en convenir, un tel océan d'ondes et de contrastes, ces touches généreuses et prégnantes ne sont-elles pas aussi de nature à exaucer la rêverie, la fluidité des songes que l'on souhaiterait cueillir comme un fruit ! Ainsi de la peinture, d'une scène attardée au fil de l'eau déclinant le silence en partance sur fond de mille promesses et de perpétuelles souvenances ... La mer, cet instant changeant, vacillant, entre passé et futur, nostalgie et espérance !
Et les voiles vont lourdes de vent dire la fraîcheur de la nuit, les frimas salés de l'hiver, souligner avec clarté l'obscurité inondant la voûte céleste ...
Tout n'est que reflet, chatoiement, contraste ; une âme sur l'eau glisse imperceptiblement, qui se confond aux ciels qui vont flottant, borde et recouvre l'mmortatilté
!