UN JOUR UN AUTRE SUR LA MER SACRÉE !...
LE FLEUVE / NOIR DESIR
... On dit que là-bas, le verre de la lame s'impreigne des visages ! Mystique jardin ! Soit ... Je lui dédis une vague de pensées dont voici le premier regard, humblement posé sur l'azur. J'irai par les flots en cueillir d'autres. Puisse un jour, un autre espérer les rivages d'un visage à tout jamais perdu ! dans ma souvenance, retrouverai-je la voix aux liens rompus ! " Isula ", comme une idée, un chant, un refrain de la mer à ses enfants, une île, ex-île chère à mon coeur où la vie et la mort se donnent l'accolade, entre fureur et beauté, sérénité et tumulte, l'infini et la fragilité opalescente d'un galbe matriciel, le moutonnement incessant des étendues vierges et leurs solitudes drapées de neige à Noël ...
L'écho des vagues rythment les pas
d'une longue marche
préludent aux clartés d'un choix
Ce jour le ciel éminemment bleu
revient au puissant Ponant
La mer encore lointaine
de vastes champs azurés se devinent
dans la profondeur du maquis dense
que chahutent de fortes bourrasques
L'air de la nuit s'attarde déjà si frais
Les arbousiers les myrtes entament
leurs féeriques floraisons si fruitées
et dont les milliers de petites cloches
tintinnabulent vers l'infiniment blanc
Ainsi de la souvenance d'un Noël
Le chemin serpente dévale se dérobe
Pierriers, rus s'égarent
entre lentisques rougeoyants et cistes fauves
Les pluies ont creusé la terre des racines
ralentissent une progression pénible
Lourdement chargé pas à pas
j'erre indéterminé Je ne suis qu' instant,
promesse juché entre terre et ciel
qu'une âme en partance déjoue
Intermède parenthèse hypothèse
avant que de rallier nos solitudes
Nous puiserons à la source d'un soupçon
le reflet d'une étrange lumière qui nous unit
Parviendrons-nous à la partager
L'apaisement sourd parfois du tumulte
et du chaos
Ne fleurit-il pas par-delà les rives amères
d'un mal de terre lancinant
Je n'ai de chemin que le chant des oiseaux
du vent dans l'épaisse frondaison qui hurle
et libère un rêve à ciel ouvert
où dansent les vagues ivres de bleu
les ors fabuleux de la pierre et du temps
Infinité accomplie que ces révélations
Je pense très fort Serais-je digne
du ballet harmonieux de l'hypnose éthérée
que l'encens marin orchestre
à l'unisson des étoiles par myriades
J'accours vers la mer écaillée
De sibyllines nues d'écumes
ceignent leurs écueils
Les brisants s'éploient Cathédrales de voiles
inlassablement éperdument immaculées projetées
J'aurai tant aimé embrasser ce poème
avec le frère l'ami de toujours
Mais il n'est plus
Que nos bordées riment aillent l'amble
de la longue houle de la longue route
J'accueillerai encore une fois pour lui et
avec liesse
le puffin le cormoran le dauphin,
le marsouin
enfin une pensée qui viendrait
unitivement croiser ma route
louanger la munificence
de la mer sacrée là-bas tout en regagnant
la nuit perpétuelle qui tarde et absente
Et le vide le silence la solitude
présences qui me sont chères
tonnent toujours plus proches
et plus pressants m'étreignent
comme un lien prompt à se rompre
tant il tire sur l'ancre du fol amer
Alors avant toute échappée de s'oublier
passer outre l'esprit de chair commun
qui entrave le naufragé dont le vieil esquif
s'engrave et se fige à jamais
dans son carcan de planches
dressées avec les poings et le clou
§
UN JOUR UN AUTRE
SUR LA MER SACREE
MARIN - 1 ére Ecriture - en cours -
2 ème Ecriture en cours le 03 Septembre 2021
De l'autre côté de l'Île, entre hier et demain, ici ou ailleurs, passé et avenir, les vagues rivalisent et se défient si loin de la côte, sous les grains. Elle se font aisément oublier ... Mais le Puffin veille comme le bon guide, s'élevant dans les airs bien avant l'avalanche
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