SI LA MER MONTE !...
Les crues et les assauts de la mer auront eu raison de cet imposant Grau ! Mais la dune a aussi payé un lourd tribut, ayant été réduite à la portion congrue. La Côte Est est réellement menacée. Il ne faut pas pleurer mais agir, en amont, anticiper, user d'un potentiel naturel inestimable et surtout ne pas se mettre du côté de l'érosion en occupant la dune
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Imaginons un instant le scénario de la Mer Méditerranée qui monte de quelques centimètres seulement, en très peu de temps. Peu importe l'origine du phénomène ou les causes, pourvu de ne pas verser dans la polémique et les guerres de chapelles inutiles et stériles !
Tout autour de l'Île de Corse et, compte tenu des reliefs et de la géographie physique, de la géologie et de l'hydrologie des deux côtes bien distinctes de l'Île, nous aurions des cas de figures aussi différenciés que le sont justement les domaines impactés, selon leurs spécificités.
Sur la côte Occidentale, aux rivages et aux tombants marins accores, les plages, les embouchures, les rivages lacustres et leurs complexes de dunes, les lido, les graux, les cordons littoraux seraient donc en périls.
Nous noterions une érosion telle que tous les éléments meubles, le substrat marin et terrestre seraient donc happés par les flots, notamment lors des marées et des sur-cotes de tempêtes. Ces éléments constitutifs des rivages ne pouvant plus se fixer à nouveau sur un socle habituel bouleversé, dès lors non préparé à recevoir les quantités de matériaux déplacés les hivers, jadis et habituellement de retour vers l'été... Nous nous trouverions dans une situation catastrophique, ayant perdu nos plages, à jamais.
Sur la Côte Orientale où la déclivité du plateau semble majoritairement moins marquée qu'à l'Ouest, l'envahissement de l'eau de la mer serait plus pernicieux, plus destructeur de zones de vies lacustres, plus stagnant aussi tout en gênant l'écoulement des fleuves et des torrents vers la mer. Inondations, pertes de terres agricoles et de toutes les plages, combien de domaines et d'exploitations touristiques seraient sous les eaux ? Une véritable catastrophe économique ! ...
Qoiqu'il en soit, tous les lieux où une route aura été tracée en bord de mer se verraient en confrontation directe avec les éléments, sans plus aucune plage ... Erreurs monumentales et passe-droits relevant d'un passé on ne peut plus destructeur pour les rivages de notre Île !
Il est vain de penser, de vouloir endiguer artificiellement un tel évènement lié au réchauffement climatique inéluctable. Aucun ouvrage, aucune structure ne serait en mesure d'endiguer l'avancée et la montée des eaux ! Bien au contraire ! car les effets connexes de ces modifications rapportées déplaceraient et augmenteraient au centuple les dégâts irréversibles, ( Erreurs passées à ne pas commettre ) ! L'eau finit toujours par trouver un chemin pour passer ...
Mais dans tous les cas, il reste encore une solution viable, très efficace, totalement naturelle et adaptée aux caractéristiques de notre Île, à ses dénivelés, aux réseaux de cours d'eau de vallées et de plaines qu'elle possède, véritable richesse et ressource de main d'oeuvre gratuite et très efficace.
LE PRODUIT DE L'EROSION ET LES APPORTS DES COURS D'EAU
DU PLUS PETIT AU PLUS GRAND
UN PRÉALABLE CEPENDANT / DÉFINIR UNE ZONE TAMPON ÉLARGIE
Que ceux-ci soient au préalable et régulièrement nettoyés, débarrassés de tous les obstacles entravant le cheminement des eaux vers la mer, afin que les courants marins fassent le reste de la répartition de tous les éléments constitutifs issus de l'érosion des terres, des montagnes, des vallées ; ces précautions aurait déjà dues être prises depuis longtemps ; il n'est certes pas trop tard et, y remédier constituerait une chance pour les années à venir !
Dégager autant que faire se peut tous les éléments artificiels et humains qui auraient été rapportés sur la dune, la portion littorale, sur les zones arrières de celle-ci assurant ainsi et solidement l'ensemble de l'édifice dunaire et, bien entendu, laisser la Nature, les quantités d'eaux fluviales, de ruissellement, lentement reconstituer, abonder en apports de matériaux divers l'existant.
Les vents se chargeraient également d'assurer cette retraite, face aux eaux, à la seule condition que nous ayons prévu de ménager, de respecter une zone tampon, une zone - interface capable de supporter et contenir, comme à l'ancien, les nouvelles hauteurs d'eau moyennes, sans pour cela être menacées d'affouillement et de creusement irréversibles.
Jamais l'homme ne rivalisera avec le potentiel naturel ; face à la montée des eaux, justement, utilisons, canalisons les matériaux issus du tryptique synergique : Nature - Environnement- Insularité, très favorable qui le Nôtre.
Une mise oeuvre à la fois locale, dans le respect des principes de l'Inter-Communalité et de l'Insularité et, Régionale ou Territoriale : ( CTC et Tous les Offices Spécialisés requis ). Prévention - Action - Préservation- Sécurisation et Réhabilitation du Littoral menacé par une possible et probable montée des eaux de la mer.
AUX ÉLUS _ POUR LA NATURE
CONTRIBUTION / CORSICA...GO56
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