CLIMAT / SCENARIO HOUELLEBECQUIEN ! ...
DE L ' ANOMALIE CLIMATIQUE EN COURS
A l'instar des visions, des prémonitions et des inclinations houellebecquiennes susceptibles d'envisager l'avenir avec lucidité et quelques indices non négligeables de probabilité, relatons un jour, une nuit de l'an 2050, ici, dans l'Extrême - Sud de l'Île de Corse.
Les prévisions météorologiques servies sur le plateau de TV par Adeline Dahlia pour le lendemain sont sans appel. Le mois d'Août vire à l'enfer. Mai, juin, juillet auront été torrides, progressivement virulents pour atteindre des valeurs au sol et à l'ombre de l'ordre de 50 ° C. La sécheresse et le manque de pluie sévissent depuis des mois. Chaque matin que l'été fait : aucun nuage ne pointe à l'horizon, matinée identique, pesante préfigurant et annonçant la canicule. Les villes, vers 17 heures, passent la barre des 50 ° C ! Dans les hauts massifs Alpins, l'isotherme Zéro degré n'est plus terrestre mais se situe vers les 6000 mètres d'altitude ! Fait inédit ; en 2022, celui-ci frôlait les 5000 mètres ...
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Phikaria, un gros bourg situé dans le grand Sud de l'île, affiche durant plus de 45 jours, une moyenne de température diurne égale à 35 ° C ...
le Mois d'Août nous révèlera quelques semaines plus tard un record de 31 jours proches de 40 ° C, le jour et des nuits à 30 ° C, en valeurs moyennes, tenues jusqu'au 30 septembre.
Dans le ciel monochrome, surchauffé à blanc, l'on constate que les contrats Airbus industrie ont honoré les cahiers de commandes, quadruplé leur flotte depuis les années 2020 / 2025. Un défilé incessants de gros porteurs qui se posent et décollent rajoute aux touffeurs d'un air toxique, irrespirable. Malaises ! sans climatisation, à bord des véhicules électriques en marche, débarqués par millions sur le dernier îlots de verdure méditerranéen...
Nous nous souvenons d'un été 2022 aux redoutables semonces météorologiques et climatiques mondiales. Manolito CIRON, ( Cf / Les Pensées de Pascal - https://people.wku.edu/nathan.love/426-20th/blaise_pascal_2infinis.htm ), malgré les méga-feux du Sud - Ouest de la France, survola la forfaiture environnementale dont à bord du Béta - Jet de la Patrouille Jupiterienne.
Nombreux auront été les ingénieurs météorologues qui refusèrent de valider un puissant dôme de chaleur. En effet, un mastodonte aérologique s'installa au-dessus du Bassin Méditerranéen dès la fin Mai 2022, couvrit l'arc éponyme et s'étendit bien au-delà des Pays de Loire, de la Bretagne, vers les Flandres, le reste de l'Europe Occidentale, les pays Scandinaves, l'Europe de l'Est et la Russie, le Royaume Uni.
On évoqua à l'époque et à l'envi un " coup de chalumeau - une " plume de chaleur " - un pic - une vague particulièrement active, voire une anomalie de température " ; soit !
Des dizaines de milliers d'hectares de forêts auront été ravagées, en Europe du Sud, au Maghreb, dans de nombreux pays du pourtour Méditerranée, sans oublier de sérieux incidents climatiques au Pakistan, en Australie, en Alaska, en Inde, en Californie, en Chine, au Japon, aujourd'hui en Russie ( Crues ), un ensemble de désordres associés à des Méga-Feux effroyables. Signes irréfragables d'un futur chaos, à l'époque.
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En ce 31 Juillet 2050, Vers la grande chaîne de Cagna, sur les terres des tombants, des adrêts, les arbres n'ont pas survécu. Pentes, dénivelés, stigmates de violents incendies attisés par des vents tourbillonnants ont irrémédialement asséché et appauvri les sols. L'eau ne pouvant y être retenue. Les arbres ont séchés sur pieds. Quelques plaques marrons visibles depuis les côtes signalent d'anciens bois de côteaux !
Voilà des mois qu'il ne pleut plus. Les torrents de montagne ne sont plus que vague souvenir et des oiseaux, par dizaines, jonchent les bords de route. Ils chutent, envolés ou posés, ne résistent guère aux accès de chaleur, ayant à couvrir des distances considérables pour trouver un point d'eau.
Les brises thermiques se sont essoufflées. La température de la mer caracole vers les 33 - 34 ° C ; la canicule marine sévissant depuis des années, déjà. Quant aux brises de terre, elles véhiculent les volutes denses et cuisantes des chaos granitiques couvrants les massifs, si présents dans de très nombreux villages et hameaux de la dépression Sotta / Figari.
Les zones marines mortes que l'on pressentait en 2010 se sont inexorablement multiplées et étendues. N'en déplaise aux clichés aériens, aux images 16 K du drone soucieux de monnayer dans toutes les agences de voyages ces vues qui alpaguent le touriste béat, abusé et trompé.
Sur les bords de routes, en chemin, en montagne, le long du trait de côte à la végétation littorale rase et brûlée par le soleil, les associations, agents des parcs et réserves sont dépassés par les marées de matières plastiques venues s'échouer l'hiver, au printemps, l'automne. Les déchets sont tels que dunes et cordons lagunaires en régurgitent d'énormes quantités dégradées.
En ville, dans toutes les agglomérations, le public espère désespérément qu'élus et grands patrons d'enseignes alimentaires végétalisent leur commune, arborent les grands espaces goudronnés, disposent quelques points d'eau vive à diffuser dans les airs irrespirables que génèrent de multiples îlots de chaleurs urbains.
Le vaste circuit de la grande distribution a poussé de façons spectaculaires, a envahi l'espace péri-urbain. Immenses et hautes, les hangars tôlés, surchauffées, irradient un surcroît de chaleur catastrophique. Les panneaux photovoltaïques couvrent les toits et quelques routes, quelques façades ont été repeintes en blanc.
Nous roulons vers la mer. Quelques panneaux à cristaux liquides certifient 48 - 50 ° C à l'ombre. Des embouteillages et des bouchons monstres surviennent aux heures de pointes. L'Etat toujours en marche, après moult réélections entrecoupées d'un mandat de 5 ans de fausse alternance n'aura rien changé d'un modèle sur le déclin imminent si ce n'est le renouvellement juteux du parc automobile. Les transports roulent biocarburants, à parité avec l'énergie fossile, aux dépens de ces espaces verts et boisés jadis si nombreux, aujourd'hui voués à la monculture : éthanol, ester de colza, de tournesol !
L'organisation et la gestion du temps, l'alternance temps libre et temps contraint n'aura jamais changé, vomissant aux mêmes périodes de l'année des flots considérables de vacanciers partis à la recherche de nouveaux eldorados estivaux...
Comment oser prévoir, annoncer ce qu'il se passera entre 2050 et 2100 ! Visions suicidaires ou non viables et, pourtant, il faudra bien que la vie continue, malgré l'état de décadence et de déclin avancés, les points de ruptures climatiques déjà atteints, irréversibles.
En Chine, la moitié de la population reste confinée à domicile pour causes de canicule aggravée, l'organisme ne suit plus ; idem au Pakistan, en Inde, la corne de l'Afrique s'est dépeuplée : exode climatique majeur !
La montagne, ses lacs, ses torrents, ses glaciers tournent aux cauchemars pour les amoureux et les passionnés de grands espaces azurés, de faune sauvage aux abois.
Le 31 décembre 2050, comment entrevoir 2100 ?
2051 portant et dévoilant toutes les prémices de l'Accident Planétaire Majeur, de la fin programmée d'un modèle, d'une grille de civilisation meurtrière qui n'aura pas su s'adapter, regarder en face, fait de concessions, jouer les cartes de la Nature et du Milieu, de la Biodiversité, de la Science et des Sages, de l'énergie propre et durable, diversifiée, du respect de la vie. Et, permettez - moi de vous confier ceci :
2050, certes ! mais gageons que les éléments d'un pareil scénario sont d'ores et déjà palpables, que nous y sommes partiellement immergés et que, très probablement, l'échéance sera à reconsidérer d'ici 10 ans, en 2030 - 2032 ! J'ose et tiens le triste pari ... Changeons de cap, de politiques aux affaires et aux commandes, ils nous précipitent vers un mur de feu
!
Ces deux Liens, pour la route du retour
Bonne lecture
- MARIN -
A Terre